L’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a décrété un embargo de 6 mois à l’endroit du ministre de la justice. Cette mesure prend effet à partir de ce mardi 24 juillet. C’est la déclaration de la corporation après une réunion d’urgence convoquée ce vendredi 20 juillet au siège de l’UNPC après la fin de l’ultimatum contre le précité.
Mais la légèreté des décisions prises à l’encontre du ministre de la justice paraissent plus comme une insulte à la corporation.
Elles prouvent une fois de plus la désunion des journalistes et leur assujettissement face aux gouvernants.
Des mesures outrageuses à la corporation
Lors de son intervention à la Tripartite CNSA-Gouvernement-CENI du lundi 16 juillet, Thambwe Mwamba a tenu des propos outranciers et injurieux à l’endroit des journalistes.
Il les avait qualifié des minables, misérables et des personnes qui écrivent pour peu d’argent, 1000 ou 1500 dollars de Moise Katumbi.
Réunie ce vendredi, l’UNPC a considéré « ces propos comme inacceptables et indignes d’un homme d’Etat qui, de par son passé, n’a aucune leçon de moralité à donner aux journalistes. »
Mais les sanctions lui infligées sont plus outrageuses pour les journalistes eux mêmes que pour le concerné. Il y a une grande dichotomie entre les propos tenus et les sanctions lui imposées.
Une légèreté qui profite au ministre. Qui pourtant, n’a pas répondu favorablement à l’ultimatum lancé en son encontre le mardi 17 juillet.
En dehors de l’embargo de 6 mois, la corporation a décidé également de porter plainte contre le ministre. Un sit-in est également prévu devant la primature avec dépôt d’un mémorandum.
Comme dit ci-haut, ces mesures paraissent peu ou pas très contraignantes d’autant plus que le ministre ne s’est même pas excusé. Il n’a pas non plus retiré ses propos.
Après 6 mois, doit on mettre une éponge sur ces injures, très graves, de la part de cet ancien rebelle poursuivi en Belgique pour crimes de guerre et crime contre l’humanité?
Pourquoi ne pas décréter un embargo indéterminé jusqu’à ce qu’il courbe l’échine devant le 4e pouvoir qu’est la presse?
Plus de rigueur face aux bourreaux ds journalistes
Ce monsieur mérite un embargo définitif et qu’on ne parle pas de lui jusqu’à ce qu’il s’excuse auprès de la corporation.
Quand on connait le fonctionnement de la justice qui n’a jamais protégé les journalistes, comment compter à l’aboutissement de la plainte déposée contre lui? Et même si c’est auprès de la cour de cassation ? D’autant plus que c’est lui qui tirera les ficelles derrière.
Quel magistrat accepterait de s’attaquer à son propre chef? C’est comme accusé une personne auprès de lui même. C’est qui est absurde.
S’agissant de sit in et du dépôt du mémorandum à la primature pour exprimer la colère des journalistes, il s’agit encore d’une bonne mesure mais assez légère.
Il faut peut être allé carrément manifester devant son ministère avec des calicots, vuvuzelas et autres objets bruyants.
Le ministre à l’injure facile
Une personne qui a l’injure facile, comment peut elle garantir équitablement la justice pour tous?
D’autant plus que le même jour, chacun en a eu pour son compte d’injure. Franck Diongo traité de voyou, Diomi Ndongala de violeur et Muyambo de voleur et escroc.
La procédure de l’UNPC doit être saluer mais mérite d’être améliorer pour servir des leçons à ceux qui méprisent le métier du journaliste. Procéder autrement c’est insulter la presse dans son ensemble et encourager les tortionnaires des journalistes.
Même le Directeur du BCNUDH, Abdoul Aziz Thioye était choqué par les remarques insultantes et désobligeantes dudit ministre.
Au cours du point de presse hebdomadaire de la MONUSCO de ce mercredi 18 juillet, Il avait qualifié les propos du Ministre de la Justice « d’atteinte à la dignité des journalistes ».
Agir sans contrainte c’est ouvrir la porte à d’autres injures et comportements indignes vis à vis des journalistes.
Thierry Bishop Mfundu
Étonnant tout de même de constater que des individus comme ce ministre font des choses horribles au pays. Mais ces mêmes individus ont membres de familles vivant dans des pays en occident et ces pays occidentaux laissent faire. Ils devaient juste annuler tous leurs documents quelque soit leurs formes et renvoyer ces membres au Congo. Ainsi si ces hommes du régime ne se comportent pas décemment et ne travaillent pas pour le bien commun alors les leurs vivront les mêmes affres du désordre politico-sociale.