FCC : l’acte de décès de l’accord de la Saint-Sylvestre

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Différentes personnalités et forces politiques signent depuis dimanche la Charte constitutive du Front Commun pour le Congo (FCC). La méga plateforme électorale sous le leadership de Joseph Kabila.

 

Une ribambelle des signataires

Dans cette charte, on retrouve les signatures de plusieurs personnalité et forces politiques de l’opposition, du centre et de la société civile.

Le vice-premier ministre et ministre des transports, José Makila pour le compte de l’opposition signataire du dialogue de la cité de l’Union africaine. La ministre de la Jeunesse, Maguy Kiala pour le compte de la Société civile. Le Président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku a signé pour le compte de la Majorité présidentielle.

Le Premier ministre Bruno Tshibala, lui, a signé pour le compte du Rassemblement de l’opposition aile Kasavubu.

Le mardi 02 juillet, Germain Kambinga président du « centre, » une plateforme qui se réclamait indépendant, a aussi signé.

 

FCC : Un génocide politique

En acceptant d’intégrer le FCC, les opposants débauchés torpillent l’accord de la Saint-Sylvestre. Cet accord avait consacré la prolongation du mandat de Kabila pour la tenue des élections. Son sous bassement demeure, la cohabitation entre les opposants, les membres de la société civile et la Majorité présidentielle.

Dés lors que ces derniers acceptent de rejoindre le camp de la majorité présidentielle, l’accord n’a plus lieu d’être. Sinon, à quoi servirait-il encore? En acceptant de s’unir au camp de la majorité, ces opposants perdent automatiquement leur statut.

Quand on sait que Maguy Kiala a signé au nom de la société civile. Une organisation censée être apolitique. Comment peut elle expliquer cela ?

 

Les adhérents au FCC perdent leurs titres et qualités

Les opposants signataires de la charte du FCC devrait perdre d’office leurs qualités d’opposant mais aussi leurs titres des ministres. Leur présence au gouvernement constitue une violation grave de l’accord de la Saint-Sylvestre.

Comme le stipule l’article 4, chapitre 1er de la loi portant sur l’opposition en RDC : « est réputé avoir renoncé au statut de l’opposition politique, le parti politique ou le regroupement politique qui accepte de partager les responsabilités de l’Exécutif aux niveaux national, provincial, urbain, municipal ou local. »

Et maintenant que ces opposants au gouvernement décident de passer outre la mission leur conférée par l’accord (organisation des élections ) pour se homogénéiser au camp Kabila? Logiquement, ceux-ci devraient déjà démissionner de leurs postes au gouvernement.

Ces postes qui selon les arrangements particuliers de l’accord du 31 décembre, reviennent aux opposants.

Mais bon, il est connu de tous que les politiciens congolais sont passés maîtres dans l’art de ne pas honorer leurs propres engagements.

Et les textes ne leurs servent que des prétextes pour affirmer leurs ego démesurés une fois confrontés à leurs engagements.

 

Moïse Dianyishayi

1 Comment

  1. Au Congo tout se sabote depuis sa naissance. L’acte même de naissance de la réputation était officiellement saboté par un premier ministre belge, co-signataire, qui on observe, a extrapolé sa signature à l’espace réservé au premier ministre congolais PE Lumumba. Comme diraient les congolais lambda, ‘ ata bazalaka motema mabe, oyo nde kindoki ‘. Et de ce premier ministre belge saboteur de l’indépendance du Congo on en est arrivé aux saboteurs professionnels politiques du moment. La pauvre victime, c’est le Congo qui est demeuré la rusée du monde.

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