La réunion tripartite entre le CNSA, la CENI et le gouvernement aura lieu ce jeudi 05 juillet 2018 à partir de 09 heures. Les revendications qui jalonnent le déroulement du processus électoral feront l’objet de la dite réunion.
Plusieurs questions restent pendantes
Déjà d’emblée, plusieurs couacs empêchent le bon déroulement de cette tripartite. Entre autres la problématique de la machine à voter. Ce mode de vote est largement contesté par l’opposition mais maintenu par la CENI.
D’ailleurs, elle a déjà commandé 106.000 machines qui seront à Kinshasa au mois de septembre. Elles seront par la suite déployées à travers le pays.
Le 29 juin dernier, le CNSA a lancé un appel à toute personne ayant des preuves sur la “dangérosité” de la machine à voter à se présenter à son bureau.
Un autre problème et non le moindre est l’audit du fichier électoral, l’OIF a relevé plusieurs failles. Il y a notamment la question des doublons, les mineurs enrôlés et les enrôlés sans empreinte digitale. Toutes ces questions restent pendantes.
Il y a aussi la crédibilité du Président de la CENI qui pose problème aux yeux d’une certaine opposition.
L’accord du 31 décembre, est il toujours d’actualité ?
Le CNSA a déclaré que la tripartite fera aussi une évaluation du processus électoral. Mais de quel accord parle-t-on ? Quand on sait que la majorité des membres du gouvernement issus de l’opposition sont entrés au FCC. Il s’agit d’une plateforme électorale créée pour soutenir une candidature unique de la majorité.
Or, l’accord du 31 décembre préconisait la création d’un gouvernement d’union nationale. S’il n’y a plus d’opposant dans ce gouvernement, pourquoi doit-on encore parler de l’accord de la Saint-Sylvestre ?
Un autre problème est non le moindre est la qualité des participants à cette tripartite.
Comment comprendre le fait qu’à la tête du RASSOP/KV, il y a un pouvoir bicéphale. D’un côté, Bruno Tshibala, Chef du gouvernement, signataire de la charte du FCC au nom du RASSOP en tant que président de cette structure.
De l’autre côté, Olengakhoy, président du conseil des sages du même RASSOP et président du CNSA. Il est président de la plateforme RASSOP reconnue par le Ministère de l’intérieur et il n’a pas signé l’acte d’adhésion au FCC.
C’est un véritable Capharnaüm !
Comment expliquer que Bruno Tshibala signe au FCC pour le compte du RASSOP dont il n’est pas officiellement responsable?
Le temps de la tripartite, les deux compères ont préféré enterrer la hache de guerre.
Les travaux de la tripartite vont durer quatre jours. Selon Valentin Vangi Rapporteur du CNSA, « ils vont également se baser sur d’autres questions liées à la situation politique telles que la décrispation, les partis enregistrés, le financement des élections, l’indemnisation des familles victimes des événements de 2016. »
Est-il que les montagnes sont en travail, il en naîtra une souris.
Thierry Bishop Mfundu