Depuis l’ouverture des BRTC le dimanche 24 juin, Seul un candidat à la députation provinciale a déposé sa candidature à Kinshasa.
Cette information a été fourni par le service de la communication du secrétariat exécutif provincial de la CENI.
Selon les informations recueillies auprès de la CENI, La plupart des futurs candidats qui se présentent aux BRTC, viennent seulement s’informer, promettant de revenir pour retirer les formulaires.
Plusieurs raisons d’ordre politique et sociale expliquent ce manque d’engouement.
Raisons politiques
Plusieurs partis politiques et regroupements hésitent encore à déposer leurs candidatures. Si les partis pro-pouvoir affirment déposer bientôt leurs listes, ceux de l’opposition émettent des doutes quant à ce. Ils évoquent plusieurs raisons pour expliquer leur doute. Il y a entre autres l’audit du fichier électoral, le refus de la machine à voter et l’attitude peu coopérative de Corneille Nangaa.
D’un autre côté, certains députés ont du maille à revenir dans leurs bases faute de bilan et des promesses non tenues.
Qu’attendre des députés provinciaux?
Après une longue attente, afin les BRTC sont déjà ouverts mais les candidats ne se bousculent pas au portillon.
Mais la question que l’on peut se poser est de savoir ce que l’on peut attendre de 780 députés provinciaux qui seront élus ou cooptés le 23 décembre prochain.
Mais au regard du bilan mitigé des assemblées provinciales sortantes, d’aucuns ne pensent que les députés provinciaux s’enrichissent sans rien faire. Sinon, c’est mettre au service des gouverneurs.
La majorité des assemblées provinciales se sont transformées en véritables caisses de résonnance pour les gouvernements provinciaux.
Les rares fois où les gouverneurs ou ministres provinciaux ont été déchus par leurs assemblées ce fut sous l’impulsion du Ministre de l’intérieur ou du Chef de l’État.
Il reste à savoir si les futurs nouveaux députés provinciaux seront en mesure de changer la donne en étant un véritable contre poids des exécutifs provinciaux.
« Les députés ont passé plus de temps pour se disputer sur leurs avantages sociaux que de voter des lois en faveur des populations, » affirme un électeur congolais.
D’où les réserves émises par certains candidats de se voir rejeter une fois revenu dans leurs bases respectives. Il faut dire que beaucoup n’y sont plus rentrés depuis leur élection.
Quel message apporteront ils à ces électeurs déçus et en colère ?
Si les leçons ne sont pas tirées, les électeurs vont encore se faire berner et gaspiller leur énergie pour aller voter.
Ainsi, il faut voter utile.
Conformément à l’annexe de la loi électorale, le Territoire national de la RDC est subdivisé en 201 circonscriptions électorales pour les députés provinciaux. Des centaines de partis politiques et regroupements politiques nouvellement créés devront disputer, sous l’arbitrage de la machine à voter, les 780 sièges dont 715 pour les députés élus et 65 pour les députés cooptés.
Ces députés vont siéger dans les 21 assemblées provinciales pour contrôler, conformément à la Constitution, les exécutifs provinciaux et légiférer certaines décisions nécessaires à la bonne marche de provinces.
Thierry Bishop Mfundu