Crise politique en RDC: Le CLC saisit l’UA et annonce des actions sur terrain

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Samedi 23 juin, Le CLC a saisi Paul Kagame, le Président de l’UA pour solliciter son implication sur la situation politique en RDC.

« …pour cette raison, le CLC vous interpelle une fois encore pour solliciter une plus grande implication de l’institution panafricaine, afin de permettre au peuple congolais qui a tant souffert, de vivre une alternance pacifique qui puisse garantir la paix et la stabilité dans la région », déclare le CLC.

 

Mauvaise foi des gouvernants

Dans sa correspondance, le CLC s’est montré très critique vis à vis des gouvernants et de la CENI qu’il accuse de mauvaise foi.

Il dresse un bilan sombre de la situation politique actuelle alors que l’électorat a été convoqué le même samedi par la CENI.

« En ce jour de convocation de l’électorat en RDC, le CLC porte à votre connaissance que cette situation n’a connu aucune évolution positive. Aucune mesure significative d’impartialité et de bonne foi n’a été d’application de la part des gouvernants et de la direction de la CENI », écrit le CLC.

Ainsi, le CLC a relevé plusieurs embûches quant à l’application de l’accord de la Saint-sylvestre, reconnu comme seule feuille de route du processus actuel.

Selon cette structure des laïcs catholiques, « aucun opposant politique emblématique n’a été libéré; aucun exilé politique n’a pu regagner le pays; la tension sociale et politique continue à être entretenue par des interpellations fantaisistes et arrestations des membres des mouvements citoyens et activistes pro démocratie, etc. »

Les intellectuels catholiques ont aussi évoqué « …le manque de crédibilité de la CENI, les propos de certains membres de la MP sur la candidature de Joseph Kabila aux prochaines élections, le refus catégorique du gouvernement congolais à recevoir l’aide de la Communauté Internationale pour soutenir le processus électoral, ainsi que les déficiences du fichier électoral… »

Dans ces conditions, le CLC estime que le résultat du processus électoral en cours n’a aucune chance de conforter l’unanimité nationale et de garantir la paix pendant et après les élections.

Pour cette raison, le CLC interpelle le Président de l’UA et sollicite une plus grande implication de son organisation.

 

Reprise des actions sur terrain

Au vu des problèmes récurrents qui se posent actuellement dans la situation politique, le CLC se voit contraint de reprendre les actions de terrain. « Pour sauvegarder l’intérêt commun, le CLC n’a pas d’autres choix dans les semaines qui viennent que de reprendre ses actions avec l’ensemble du peuple congolais plus que jamais éveillé et mobilisé, » déclare le CLC dans sa correspondance à l’UA.

Une manière pour lui de contraindre le pouvoir en place en mettre en application l’accord de la Saint Sylvestre.

L’opinion se rappelle que les dernières manifestations publiques organisées par le CLC avaient causé une dizaine de morts à Kinshasa et dans d’autres villes du pays.

Il y a si peu, le CLC a lancé un ultimatum au président Joseph Kabila jusqu’au 30 juin pour qu’il se prononce sur sa non participation aux élections du 23 décembre prochain.

 

Thierry Bishop Mfundu

1 Comment

  1. J’aimerai tant qu’un jour le peuple congolais puisse vivre dans la paix comme avant 1996. Les conflits armés ne faisait pas partie de notre quotidien. Nous faisions la route Isiro – Butembo- Beni -Bunia sans rencontrer un rebelle sur son chemin.

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