Grève des cambistes: la journée « jeudi sans change » n’a pas vécu

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Cambistes de Kinshasa

Déclaré Jeudi sans change pour protester contre la mort de l’un de leurs assassinés, la grève des cambistes n’a pas été suivi.

La confédération de cambistes du Congo a décrété la journée du jeudi 14 juin 2018, une journée sans change, à travers toute l’étendue du territoire national.

Il était question de protester contre l’assassinat du Vice-président de la confédération des cambistes, Arthur Ilumbe. Ce dernier a été abattu par des personnes non identifiées le 24 mai dernier à Bandalungwa.

Mais sur terrain, ce mot d’ordre n’a pas été suivi.

De la place Hugo Tanzambi, ex le château, en passant par le rond point Victoire, l’avenue Kimbondo à Bandal jusqu’à la place Ucoloc à Lemba, tout était normal. Les cambistes ont semblé ignorer ce mot d’ordre. D’ailleurs, beaucoup n’était même pas informé de cette grève.

 » Nous n’étions même pas au courant qu’il y avait grève. D’ailleurs, nous vivons au taux du jour. Pourquoi grever? Et nos enfants, que mangeront ils? déclare Shimita, un cambiste à Yolo Kapela.

 

Le plus important était de lancer un message fort aux autorités

C’est le point de vue donné par le président de la fédération des cambistes du Congo, Donat Lengu.

Pour lui, même si la grève n’a pas été suivi, le plus important était que le message soit entendu par les autorités du pays.

Cette grève avait pour objectif selon lui de rendre hommage à leur vice-président tué en mai dernier.

“Nous avons décrété cette journée sans change parce qu’on devait enterrer le vice-président de notre corporation qui a été assassiné le mois dernier. Vu que l’enterrement était prévu ce jeudi, alors il fallait observer une journée “sans cambistes dans le pays”, a-t-il déclaré.

“On voulait que les autorités, la population et voire les cambistes eux-mêmes, sachent qu’il y a eu un meurtre et qu’il fallait aussi prendre des mesures pour nous sécuriser, pour que nous ne soyons plus des victimes”, a fait savoir le président des cambistes.

À la question de savoir si d’autres actions seront organisées, il a juste déclaré que des contacts vont être pris avec les autorités pour échanger sur des mesures de protection du métier des cambistes. Selon eux, ils sont tous les jours exposés à toute forme d’extorsion.

 » Dès demain, les activités de change à travers le pays, reprendront normalement. On ne peut pas paralyser la vie économique pendant longtemps”, a-t-il conclu.

Les cambistes sont ces derniers temps victimes d’attaques souvent à main armée. Les autorités doivent prendre des dispositions pour protéger ces contribuables.

Il faut rappeler qu’ils jouent un rôle important de contre-poids économiques face aux banques.

 

Thierry bishop Mfundu

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