Élections 2018: les Congolais de l’étranger non partants

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Report ou non des élections

Les Congolais de l’étranger ne voteront pas. Telle est l’option levée par l’Assemblée nationale le vendredi 08 juin. Cette décision coïncide avec les lumières apportées par Corneille Nangaa à la suite de l’invitation lui adressée par les députés.

Le président de la CENI s’est exprimé à la suite du débat sur la révision de la loi électorale. Elle porte essentiellement sur l’identification des Congolais vivant à l’étranger.

 

Vote des Congolais de l’étranger : une contrainte légale

Corneille Nangaa a estimé que la question de l’enrôlement et l’identification des Congolais de l’étranger est une contrainte légale. Et cette dernière doit avoir une solution légale que seule la représentation peut résoudre. D’autant plus que c’est elle, qui a le pouvoir de légiférer en RDC.

« Si par l’impossible cette solution légale n’est pas trouvée, la tenue des élections à la date prévue restera exposée au risque de l’élasticité du temps » , s’est justifié le Président de la CENI.

La plénière s’est aussitôt penchée sur les deux propositions de loi du député Henri Thomas Lokondo. Ces propositions de loi portent sur la révision des dispositions de la loi électorale sur l’enrôlement des Congolais de l’étranger.

Les textes de loi mis à l’examen, a été voté à l’unanimité par l’A.N. Malgré le vote contraire de quelques députés de l’opposition.

 

Écarter les Congolais de l’étranger ne viole pas la constitution

C’est ce que pense Henri Thomas Lokondo, l’auteur de ces deux projets de loi. Ce député de la MP s’estime heureux que la CENI se soit prononcée sur cette question.

Une manière pour lui de dire que la CENI a avoué publiquement son incapacité à identifier et enrôler les Congolais de l’étranger.
« Je savais depuis longtemps que la CENI et le gouvernement, dans l’état actuel de notre économie, était incapable d’identifier et enrôler tous les Congolais à travers le monde. Aujourd’hui, c’est le réalisme qui a triomphé », a-t-il déclaré.

Pour lui, le fait de ne pas identifier et enrôler les Congolais de l’étranger ne viole pas l’article 5 de la constitution. Dans son article 5, la Constitution de la RDC stipule ce qui suit:  » La loi fixe les conditions d’organisation des élections et du référendum. Le suffrage est universel, égal et secret. Il est direct ou indirect.

Sans préjudice des dispositions des articles 72, 102 et 106 de la présente Constitution, sont électeurs et éligibles, dans les conditions déterminées par la loi, tous les Congolais de deux sexes, âgés de dix-huit ans révolus et jouissant de leurs droits civils et politiques. »

 

L’opposition toujours dubitative

Cet avis n’est pas partagé par les députés de l’opposition. Ils estiment qu’il s’agit purement de violation de la constitution.

Toussaint Alonga estime que les congolais de l’étranger sont privés de leur droit de vote. Un droit reconnu et garanti par la constitution.
« Même si la loi fixe les règles de jeu, on ne peut pas faire de la violation répétée comme une règle. Je ne suis pas d’accord. Pour répondre au vœu de la date du 23 décembre, il faut écarter les Congolais de l’étranger ! ce qui a triomphé ici, mais la volonté politique » , a-t-il répondu à Lokondo.

Les esprits avertis estiment que le vote de cette loi répond à des impératifs politiques. Il s’agirait d’un moyen d’écarter un électorat politique considéré comme acquis à l’opposition.

Il serait malaisé de croire que le vote de cette loi a été faite par souci de respecter le processus électoral notamment la date du 23 décembre.

 

Thierry bishop Mfundu

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