Au cours de son point de presse tenu hier, jeudi, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a appellé Joseph kabila à la responsabilité.
Les évêques ont étalé une liste des manquements quant à l’application de l’Accord de la Saint-Sylvestre. Ils ont brossé plusieurs points qui défraient la chronique autour du processus électoral. Notamment, le débat sur une prétendue éligibilité de Kabila pour la prochaine présidentielle.
Occasion aussi pour la CENCO de rappeler à l’Etat sa responsabilité solennellement dans le financement du processus électoral.
L’Etat s’était volontairement opposé à tout financement extérieur
Plusieurs pays s’étaient proposés pour le financement du processus électoral en RDC. En réaction, le Chef de l’Etat a été catégorique sur ce point. La RDC va seule financer l’entièreté du déroulement de ce processus. Et visiblement , ce financement ne semble pas suivre le cour normal tel que prévu.
Ainsi, la CENCO: « déplore le fait que le plan de décaissement des fonds pour l’organisation des élections ne suit pas le rythme convenu entre la CENI et le Gouvernement ».
Il faut dire que la CENCO ensemble avec AETA (Agir pour des élections transparentes et apaisées) et l’ODEP (Observatoire de la dépense publique) avaient dénoncé auprès du SG de l’ONU un “mauvais décaissement des fonds à la CENI, qui risquerait d’occasionner un retard dans l’organisation des élections en décembre 2018″.
Sans ambages, António Guterres avait exprimé ses inquiétudes sur cette situation. Il décriait, » l’absence d’un plan de financement clair de la Commission électorale nationale indépendante ». Une situation qui pourrait être conséquente à un énième report des élections.
Ce qui est redouté par la CENCO, l’opposition et toute la communauté internationale.
3è mandat : la CENCO épargne Kabila et fistuge la MP
La CENCO bien que se réjouissant du respect jusque là du calendrier électoral par la CENI, fustige la MP qui semble tenter un coup de force.
Et comme partout à travers la RDC, la CENCO n’a pas manqué à en placer une sur ce nouveau debat ramené sur la table des discussions par la MP via Cyrus Mirindi.
La CENCO pense que, « ces propos motivés par les intérêts de leurs auteurs et non du Chef de l’Etat qui ne gagnera pas à être responsable de l’embrasement du pays. » Pour les Évêques, » ceux qui remettent ce débat sont ennemis de la paix pour RDC et de la sous région ».
Les Évêques condamnent tous propos délibérés des gens qui veulent ramener Joseph Kabila pour un 3ème mandat. Ce qui est contraire à la Constitution de la RDC.
La CENCO pensent alors que ces gens soucieux de captiver le Chef de l’Etat doivent être déconseillés par ceux qui aiment le Congo. Car ils peuvent facilement déboucher sur les situations de violence préjudiciables pour la paix et la stabilité de la RDC et de toute la sous-région.
Moïse Dianyishayi