La conférence des donateurs tenue, vendredi, à Genève sur la situation humanitaire n’a pas réussi à réunir le milliard souhaité. Les organisateurs n’ont pu atteindre qu’un tiers du montant voulu (528 millions de dollars). Malgré son refus de prendre part à ces assises, le gouvernement congolais attend être associé à l’utilisation de cet argent.
La RDC fut le grand absent lors de la tenue de la conférence des donateurs à Genève. Cependant, elle a suivi de très près l’évolution de ces assises. 24heures après, les autorités congolaises ont commencé à réagir. Cette fois-ci, ça ne sera plus pour s’opposer, mais pour négocier.
Par l’entremise de She Okitundu, Vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères, la position gouvernement a été dévoilée. Ce dernier a balayé d’un revers de la main toutes les interprétations des déclarations tenues avant ces assises.
She Okitindu précise que le gouvernement congolais n’a jamais dit non à l’aide humanitaire. Toutefois, souligne-t-il, les autorités n’ont pas apprécié la surévaluation de la situation vécue en RDC par les organisateurs.
À quoi auront servi les déclarations des autorités congolaises ?
Les manœuvres dilatoires du gouvernement congolais ont trouvé gain de cause, mais à quelques exceptions près. La veille de cette rencontre, certains donateurs ont fait marché arrière. Conséquence : seulement un tiers du montant cherché a été promis par les donateurs.
Ce n’est pas pour autant dire que la situation actuelle de la RDC est stable. Dans leurs derniers rapports, les Ong nationales et internationales ont peint un tableau sombre de la situation en RDC.
Pour l’heure, la plus grande interrogation demeure celle de l’utilisation de cet argent. Répondra-t-il aux besoins humanitaires de la population ? D’autant plus que la situation restee précaire depuis fin 2016. Ce, principalement dans la partie Est de la RDC ainsi qu’aux Kasai.
Grevisse Tekilazaya