Moïse Katumbi : le profil d’un présidentiable à problèmes

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Il sied de noter que depuis un certain temps, l’extraordinaire bouillonnement de la vie politique dans notre pays appelle à une prise de conscience de chacun d’entre nous. Et ce, pour amener le pays vers une démocratie créatrice de stabilité. Une « real democracy » dans laquelle les acteurs politiques ne considèrent pas la politique comme un mensonge artistiquement tissé dans les règles fines de fourberie sans honte ni remords. Mais plutôt où la politique est une activité noble et morale destinée à la création d’une société juste, stable, prospère et heureuse pour tout citoyen qui y vit.

 

Vrai de vrai la Majorité présidentielle a lamentablement échouée pendant ses 10 ans de règne. Avec ses deux fameux projets de société : 5 chantiers et révolution de la modernité !

C’est ainsi que nous devons être exigeant envers tous ceux qui prétendent remplacer cette majorité « médiocre » demain. Le malheur de notre pays pendant ces 17dernieres années, est d’avoir connu des dirigeants qui maîtrisent tout sauf la bonne gouvernance.

Et notre défaut en tant que congolais c’est d’avoir été complaisant envers ce genre de dirigeants. Donc on a plus droit à l’erreur !

 

Un cartel des kabilistes ayant travaillé avec Kabila pendant 9 ans et ayant participé à sa gestion. Ils ont volé, pillé le sol et sous-sol congolais et ont appauvri le peuple congolais.

Ils ont traversé la frontière à quelques mois de l’expiration du deuxième et dernier mandat constitutionnel de kabila et se retrouve aujourd’hui dans l’opposition en pensant que l’opposition est une blanchisserie. Ils pensent sûrement que être dans l’opposition c’est une garantie de survie ou un signe d’avoir le peuple avec soi.

 

Moïse Katumbi est l’un des membres de ce cartel. Présidant du TP Mazembe, un club très populaire de la RD Congo. Homme d’affaires, ancien Gouverneur du Katanga et ancien haut cadre de la Majorité présidentielle, il a à ce titre été plébiscité à plusieurs reprises comme le meilleur élève de Joseph Kabila. Et cela, dans la matérialisation de deux fameux projets de société, visions chères au Rais.

 

Moise Katumbi fut élu Député National puis Gouverneur de la province du Katanga poste qu’il a occupé jusqu’en 2015.

Après un meeting tonitruant sur le fameux « Troisième penalty », il annonce sa démission du gouvernorat et son retrait de la MP.

 

Depuis, il s’affiche comme étant fervent défenseur de l’alternance et chantre de l’État de droit. Or, l’État de droit voudrait que les hommes se soumettent à la volonté des textes.

Il a fallu attendre jusqu’au mois de mars 2018 pour apprendre une révélation choc sur la nationalité de ce « sérieux » prétendant à la magistrature suprême. Cette révélation est tombée comme un coup de massue aux oreilles des congolais.

D’après le « très sérieux » magazine Jeune Afrique, Moise Katumbi avait bel et bien obtenu la nationalité Italienne en 2000 lors de sa demande de naturalisation dans une municipalité du nord de l’Italie.

 

Et c’est en Janvier 2017 que sieur Katumbi a renoncé à cette nationalité Italienne. Comme pour dire de 2000 à 2017, soit 17ans Moise, Katumbi était italien.

Pourtant en 2006 lors des élections législatives et provinciales, Moise Katumbi s’est présenté à la députation comme étant congolais.

 

Dans sa substance, l’article 102 de la constitution exige au candidat la députation d’avoir la nationalité congolaise. Et l’article 10 stipule que la nationalité congolaise est une et exclusive et ne peut pas être détenu concurremment avec une autre nationalité.

 

Tout congolais qui acquiert une nationalité étrangère perd d’office la nationalité congolaise.

Comment alors comprendre que celui qui veut instaurer l’État de droit se soit permis de fouler aux pieds l’article 10 de la constitution ?

Il est vrai qu’en étant à la majorité présidentielle, il a bénéficié d’une couverture politique comme d’autres politiciens.    » Les loups ne se mangent pas entre eux », dit-on !

 

Mais depuis qu’il s’est retiré de la majorité présidentielle, il aurait dû penser à renoncer à cette nationalité, parce que déjà à cette période il s’était engagé en faveur de l’État de droit.

Tout laisse à croire qu’un tel comportement de non cohabitation avec les lois du pays, Moise Katumbi l’a hérité de son mentor politique Joseph Kabila.

Et si l’on tient compte du principe de droit pénal de cristallisation des faits au moment de la commission de l’infraction, Moise Katumbi doit être poursuivie pour usurpation de la nationalité congolaise de 2000 à 2017.

 

Eu égard à ce qui précède, l’urgence d’une prise de conscience de la population s’impose pour que le futur président de la RD Congo ne soit pas voté parce qu’il est fils de …. Parce qu’il a beaucoup d’argents …ou Parce qu’il est originaire de …

Mais qu’il soit voté parce que non seulement il transmet un message de changement.  Mais il doit aussi incarner ce message de changement. Il doit aussi être en parfaite harmonie avec les lois du pays et incarner les valeurs de la démocratie.

Il faut savoir que la qualité des dirigeants dépend du choix opéré par le peuple. « Un peuple médiocre ne peut élire que des dirigeants médiocres. Mais un peuple conscient vote pour des dirigeants qu’il faut à la place qu’il faut ».

 

Merphy Pongo

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