La Commission électorale nationale indépendante, CENI, a annoncé, dimanche 05 novembre 2017, que les élections auront lieu à partir du 23 décembre 2018 en une seule séquence.
Cette annonce a été faite par le Président de cette institution d’appui à la démocratie, Corneille Nangaa à l’issue d’une assemblée plénière qui s’est tenue au siège de la centrale électorale.
Depuis cette annonce, le calendrier électoral publié par la CENI ne cesse d’alimenter les débats tant dans les milieux politiques que ceux des activistes des droits de l’homme. Lundi 06 et mardi 07 novembre 2017, l’opposition avait décrié ce chronogramme qui, selon son argumentaire, était frauduleux et mensonger alors que dans le camp de la Majorité présidentielle le satisfecit était total.
Au nombre des réactions de rejet s’ajoute, aujourd’hui, celle de l’Association Africaine des Droits de l’Homme, ASADHO, pour qui, le calendrier rendu public par la CENI est « fantaisiste et inacceptable ».
Arborant le point de vue de l’ASADHO, Me Jean Claude Katende, Président de cette association de défense des droits humains, a affirmé dans une interview accordée à capsud.net, n’avoir retenu aucune garantie dans les déclarations du président de la CENI quant à l’organisation effective des élections en République Démocratique du Congo.
Ainsi, estime-t-il, la CENI aura des difficultés à tenir les élections dans le délai du 23 décembre 2018 tant que Joseph Kabila demeurera au pouvoir. Car, renchérit-il la CENI participe au jeu de la Majorité Présidentielle.
Ce qui justifierait, toutes les manœuvres mises en place par cette institution pour maintenir Joseph Kabila au pouvoir a-t-elle enseigne que la CENI s’octroie le pouvoir de prolonger le mandat de Kabila à la tête du pays, ce qui n’est pas de sa compétence.
Dans un autre registre, Jean Claude Katende s’est dit satisfait de la réaction du Ministre de la justice au sujet de l’enrôlement de Franck Diongo. Car, précise-t-il, le droit doit être respecté surtout qu’il n’y a aucune raison que les prisonniers politiques ne participent à l’enrôlement.
Rappelons que l’ASADHO est une organisation non-gouvernementale travaillant pour les droits de l’homme en République Démocratique du Congo depuis le 10 janvier 1991.
Dans son combat pour la défense des droits de l’homme, l’ASADHO œuvre à travers un contrôle agressif, des reportages et la dénonciation des meurtres, de la torture, des viols, des mutilations, de l’utilisation d’enfants soldats et d’autres abus.
Et à ce titre, elle soutient toute action pacifique et démocratique menée par la population dans le cadre de leurs droits citoyens.
Ainsi, l’ASADHO tout en saluant l’appel lancé par la LUCHA, demande à la population d’accompagner les actions pacifiques que projettent ce mouvement citoyen en vue de faire respecter la constitution et d’assurer l’alternance au sommet de l’État.
Chadrack Mpereng