Crise politique congolaise : Comment sortir de l’impasse ? (Opinion)

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Depuis l’expiration du deuxième et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila, la République Démocratique du Congo connait une crise politique sans précédent. Cette crise politique née de la non organisation des élections devant conduire au renouvellement des institutions, tend son incidence sur l’économie et la sécurité du pays.

 

Pour y pallier, les leaders politiques congolais s’étaient retrouvés autour d’une table d’abord à la cite de l’Union africaine puis, ensuite, au centre inter diocésain avec comme, seul, objectif : « trouver un consensus politique sur l’organisation dans un bref délai des élections libres et crédibles devant conduire au renouvellement des institutions politiques du pays ». Et il en est sorti un accord dit de la « Saint sylvestre ».

Cependant, que prioriser les élections conformément à cet accord, les leaders politiques congolais se sont attelés sur le partage du gâteau national. Et ce partage du gâteau national qui a retardé la signature de l’arrangement particulier considéré comme mesures d’exécution dudit accord.

 

Tous animés par la soif de se servir, les leaders politiques congolais se sont entretués à cause du partage du gâteau national car chacun voulait à tout prix arracher une grande part.

 

Devant une opposition presque divisée à cause du candidat et ou des candidats à proposer comme premier ministre et par manque d’un leader charismatique dans l’opposition capable de ramener ses paires à la raison, la majorité présidentielle a profité de cette guerre intestine au sein de l’opposition pour la diviser en nommant une personne contestable au poste de premier ministre. Ce qui n’a fait qu’approfondir la crise et enlever au peuple tout espoir de croire à la tenue prochaine des élections.

 

Devant cette impasse où on a d’un côté le camp de la majorité présidentielle déterminée à maintenir Joseph Kabila au pouvoir, alors que la constitution ne lui permet plus de se représenter,  et qui fait à tout par son influence en usant des fonctions officielles pour que les élections ne se tiennent pas dans un bref délai ,car pour Joseph Kabila il conçoit qu’en étant président en fonction qu’il organise les élections auxquelles il ne sera pas parti pour se faire il monte toutes les manœuvres dilatoires pour continuer à demeurer au pouvoir jusqu’à ce que la réponse à la question de son éligibilité aux futures élections soit trouvée sans laquelle les élections en RD Congo n’auront pas lieu. Et cette réponse ne viendra que par la tenue d’un Référendum dont de plus en plus les voix s’élèvent du côté de la majorité présidentielle pour le réclamer.

 

L’idée du référendum ne passe du côté de l’opposition

 

Ainsi de l’autre côté du camp de l’opposition, qui est incapable de parler un seul langage, caractérisé par des guerres intestines due au manque d’un leadership politique charismatique capable de rassembler toute l’opposition pour l’unité d’actions face à la majorité présidentielle.

 

Comment sortir de l’impasse ?

 

En effet l’accord politique signé le 31 décembre 2016 sous les bons offices de la CENCO était la solution aux problèmes.

 

Malgré sa violation il demeure l’unique solution pour sortir le pays de l’impasse. Car le vin est déjà tiré il faut le boire.

Alors à un mois de la date de l’expiration du délai de l’accord du 31 décembre est-il possible que cet accord sorte le pays de l’impasse ?

 

Oui il est possible que cet accord sorte le pays de l’impasse, car bien qu’il ait été appliqué par la majorité présidentielle que dans les dispositions favorables aux intérêts de la majorité présidentielle.

 

Constatant cette volonté de la majorité présidentielle de vouloir appliquer ou évoquer les dispositions de l’accord que dans le cas où elles lui sont favorables, au vu de l’évolution de la situation politique et du processus électoral en cours, nous estimons que seul un 3eme dialogue sous les hospices des évêques et avec la supervision de l’ONU qui aura pour objectif de réviser l’accord du 31 décembre dans ces dispositions devenues caduques enfin de dégager une date concrète et réaliste sur la tenue des élections et prendre des mesures contraignantes à l’endroit du président Kabila pour que ce dernier s’engage publiquement à respecter l’accord et la constitution en renoncer au 3eme Mandat c’est à dire au projet de référendum ou révision constitutionnelle mais pour que cette révision de l’accord soit effective et applicable tel que convenu nous estimons que cet accord doit être endossé par le conseil de sécurité sur base d’une résolution tel que cela a été fait avec l’accord signé en Côte d’Ivoire entre Gbagbo et Ouattara.

 

L’endossement de cet accord par le conseil de sécurité fait en sorte que l’accord devienne un instrument juridique contraignant ainsi si une fois le président Kabila ne le respecte pas le conseil de sécurité sur base de la charte dans son chapitre 7 peut soit faire usage de l’intervention d’humanité (cfr. intervention militaire pour chasser kabila du pouvoir exactement comme c’était le cas en Lybie) ou mettre la RDC sous tutelle de l’ONU.

L’organisation d’un 3eme dialogue sous les hospices des évêques de la CENCO et sous la supervision de l’ONU ayant pour objectif de réviser l’accord du 31 décembre 2016 pour trouver une date réaliste, s’entendre sur la gestion du pays après 31 décembre 2017 jusqu’au jour de la tenue des élections, prendre des mesures contraignantes à l’endroit du président Kabila et obtenir des garanties qu’il renonce à un 3eme mandat Avec possibilité que cet accord doit endossé par une résolution du conseil de sécurité de l’ONU ,tel est l’unique pour sortir le pays de l’impasse.

 

Au cas contraire soit Joseph Kabila persiste en faisant passage en force le 31 décembre 2017 et se maintenir au pouvoir sans perspectives de la tenue des élections.

 

Ce qui, selon nous, va de plus en plus enfoncer le pays dans le chaos.

 

Ou soit le 31 décembre 2017 le président Kabila est chassé du pouvoir par insurrectionnel (article 64al1) populaire et un nouvel accord politique sera signé qui va mettre en place une transition dirigée par la société civile avec la possibilité de la tenue des élections dans un bref délai.

 

Chose qui pourrait aussi conduire le pays dans une guerre civile car la majorité présidentielle qui a été renversée par insurrectionnel populaire se constituera en rébellion pour chercher à prendre le pouvoir dont elle a été dépossédée.

 

Ce qui pourrait remettre le pays dans la situation de 2002 où le plus fort faisait sa loi sur l’espace du territoire national où il est mettre.

 

Avec possibilité qu’ils finissent par dialoguer avec le pouvoir issu de l’insurrection.

 

Trois solutions se présentent devant nous, au peuple de juger la solution la plus utile pour la république et moins coûteuse en termes de pertes des vies humaines de congolais. Car dit on « soyons patriotes pour se compléter » le Congo est un patrimoine commun que nous devons tous protéger d’une manière ou d’une autre.

 

Merphy Pongo

1 Comment

  1. Le respect de la constitution est irréversible et une des conditions necessaires à la Rdcongo pour la sortie de crise. Personne ne nait president et ne le restera eternellement. Notre pays a besoin d’une alternance et non d’une conservation de pouvoir( violation art.64.1 de la constitution)

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