La ville de Bukavu s’est réveillée ce mercredi 01 novembre 2017 dans une ambiance inhabituelle.
Répondant à l’appel de la coalition des forces vives, sociales et politiques du Sud-Kivu d’observer une journée ville morte sur toute l’étendue de la province, plusieurs activités socio-économiques sont restées paralysées dans cette ville à l’Est de la RD Congo.
La circulation de la ville était fluide, les banques, les magasins et les stations-services se vidaient de monde dès les 1ères heures de la matinée et les établissements scolaires renvoyaient les élèves chez eux craignant une imminente escalade des violences qui risquait éclater.
Dans les arrêts de bus et les carrefours, aucun véhicule ne roulait même si certains taxis-motos étaient quand même visibles sur les artères de la ville.
Préoccupées par l’impasse politique qui secoue en ce moment le pays, les mouvements citoyens, le collectif d’action de la société civile (CASC) et les partis politiques d’opposition (UDPS, UNC…) ont organisé cette journée ville morte afin de réclamer l’organisation des élections conformément à l’accord du 31 décembre 2016.
Même si la jeunesse de la Majorité présidentielle (MP) pensait dans son communiqué publié lundi 30 octobre 2017 qu’il n’y avait pas de motifs valables d’appeler à une ville morte pour plusieurs raisons, cela n’a pas empêché les forces de l’opposition et de la société civile du Sud-Kivu à mener leur démarche pacifique à travers l’organisation de cette journée ville morte.
Signalons que les grandes villes du pays connaissent, depuis le début de cette semaine, une série de manifestations pacifiques dont celle violemment réprimée à Goma dans le Nord-Kivu lundi 30 octobre 2017. Bilan macabre de cette répression : quatre civils et un policier lors d’une manifestation, pourtant voulue pacifique par les organisateurs, appelant au départ du prédisent Joseph Kabila d’ici fin 2017.
Chadrack Mpereng