Fermeture de l’espace politique congolais : Joseph Kabila coupable de haute trahison ? (Opinion)

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Il sied de noter que depuis l’expiration en décembre 2016 du deuxième et dernier mandat présidentiel de l’actuel chef de l’État Joseph Kabila et en dépit de l’accord de la Saint-Sylvestre signé le 31 décembre dernier, pouvant lui permettre de rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur, on assiste de plus en plus à toutes sortes de répressions.

Que ce soit politique ou citoyenne, toutes les activités organisées en dehors de celles des partis politiques de la Mouvance Présidentielle ainsi que ses alliés sont réprimées violemment sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à tel point qu’on se demande si nous sommes dans un régime à parti unique avec une Majorité Présidentielle sous forme de groupement-État.

 

Une situation qui corrobore une immense hystérie qui par ailleurs rend l’espace politique congolais fermé et en violation flagrante de la constitution.

 

En effet, Le Pluralisme politique comme atout majeur d’une Démocratie a été reconnu en RDC dans L’article 6 de la Constitution.

Ainsi ce pluralisme politique institue un système politique compétitif et une ouverture de l’espace politique où il Ya d’un côté une majorité au pouvoir qui gouverne et de l’autre côté une Opposition politique qui veuille.

C’est dans cette logique que L’opposition politique est reconnue en RDC.c’est la Constitution en son Article 8 qui stipule  » L’opposition politique est reconnue en RDC

 

Les Droits liés à son existence à ses activités politiques sont sacrés. Ils ne peuvent subir des limites que celles imposées à tous les partis politiques ».

La reconnaissance constitutionnelle de l’opposition politique et la sacralisation de ses Droits et activités politiques constitue une Vitamine pour la démocratie, car pour son existence elle a besoin d’une Thèse et d’une Anti Thèse sans lesquelles il n’y aura pas une Synthèse.

Pour une jouissance effective de droits à l’opposition politique une loi organique sur le statut de l’opposition politique a été promulguée ainsi dans son article 6, elle stipule  » Les Droits de l’opposition politique sont sacrés, l’opposition politique exerce librement ses Activités politiques dans le respect de la Constitution et Lois du pays »

Et l’article 7 reconnait L’égalité de Droits entre l’opposition politique et la Majorité au pouvoir.

 » Les Partis politiques et regroupement politique membres de l’opposition jouissent les mêmes Droits et sont assujettis aux mêmes obligations que ceux qui soutiennent le gouvernement (…) »

L’alinéa 2 de l’article 6 de cette loi prévoit également ce régime  » D’égalité de traitement entre l’opposition politique et la majorité au pouvoir.

 » Mêmes lorsque l’État d’urgence ou État de siège est proclamé les droits de l’opposition politique à l’exception de ceux de l’article 61 de la Constitution ne peuvent être suspendus ou restreints que dans les mêmes conditions de ceux de partis politiques ou regroupement politique qui composent ou soutiennent le gouvernement  »

 

Malgré les garanties constitutionnelles et législatives sur l’exercice des activités politiques de l’opposition politique ainsi que la sacralité de ses droits, on assiste de plus à la répression et restriction des activités politiques de l’opposition ,pas plus tard que hier Félix Tshisekedi Tshilombo, Président du Rassemblement de l’opposition méga plateforme de l’opposition, s’est vu contraint par corps par les policiers dans son Hôtel bien encerclé par les éléments de la garde républicaine et les policiers dans un seul objectif de l’empêcher d’aller tenir son meeting tel prévu par son regroupement politique ,pourtant cette plateforme au niveau de l’ex Katanga avait saisi le maire de ville pour l’informer ,car dans l’article 26 de la Constitution  » La liberté de manifestation est garantie

 

Et La Constitution institue le régime d’information sur l’organisation de manifestations publiques.

Visiblement les services de sécurité ont été instruit par la hiérarchie de tout faire pour empêcher que l’opposant Félix Tshisekedi et son regroupement politique n’exercent librement leurs activités politiques. Ce qui est une violation de L’article 8 de la Constitution et les articles 6,7 de la loi portant statut de l’opposition politique en RDC

Certains hauts cadres de la majorité au pouvoir justifient cette restriction des activités politiques de l’opposition dans L’ex Katanga du fait que cette province serait une propriété politique de Joseph Kabila légué par son son père Laurent Kabila.

Comme pour dire que l’ex Katanga est une plantation familiale de Kabila héritée de son père et sur cette partie du territoire c’est la Majorité Présidentielle ou rien.

Ce que je qualifie d’institution de parti unique ou regroupement politique unique sur cette partie du territoire.

 

Pourtant la Constitution interdit une telle situation et la qualifie D’infraction de Haute Trahison

L’article 7 de la Constitution stipule  » Nul ne peut instituer sous quelques formes que ce soit de parti unique sur tout ou Partie du territoire National. L’institution d’un parti unique constitue une infraction de haute trahison »

 

Eu égard à l’évolution du climat politique congolais caractérisé la répression des activités des mouvements citoyens, la restriction des activités politiques de l’opposition ,la violation de Droits de l’opposition politique tout laisse à croire que depuis l’expiration de son deuxième et dernier Mandat constitutionnel et le report sine die de la tenue des élections, Joseph Kabila est déterminé à fermer l’espace politique qui devient réservé exclusivement aux partis politiques ou regroupement politique qui composent ou soutiennent le gouvernement seuls autorisés à organiser des activités politiques ce qui conduit à l’institution sous une forme implique du PPRD comme Parti -État et la Majorité Présidentielle comme Regroupement politique- unique de la RDC. Ainsi un parti politique ou regroupement politique pour œuvrer librement doit soit composé avec la majorité présidentielle ou soit la soutenir au cas contraire c’est la répression qui est au rendez-vous.

 

Tels sont les faits qui constituent l’infraction de Haute Trahison dont Joseph KABILA est coupable conformément à l’article 7 de la Constitution.

 

Merphy PONGO, Membre du Collectif de Jeunes Pro Changement

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