La tripartite sur l’évaluation du processus électoral en République Démocratique du Congo s’est clôturé mercredi 18 octobre 2017 à Kinshasa.
Cette importante rencontre réunissant les institutions nationales et les partenaires internationaux impliqués dans l’organisation des scrutins électoraux devant mettre fin à la crise politique qui s’enlise depuis la fin du mandat de Joseph Kabila, avait pour mission de baliser la voie pour la suite du processus déjà avancé avec notamment l’enrôlement dans 24 de 26 provinces du pays.
Seulement, la surprise a été totale à la clôture de ces assises de 4 jours, soit du 14 au 18 octobre 2017. Déjà que la tension entre les différentes parties était perceptible et laissait transparaître un désaccord total mais aussi, le communiqué final document officiel sanctionnant la fin de ces travaux n’a pas reçu validation de tous les délégués officiels.
Seul le Président de la CENI a signé pour son institution. Pour le Gouvernement, alors que le Premier ministre était présent, c’est le Vice premier ministre et ministre de l’intérieur qui a signé. Et pour le compte du CNSA difficile à dire si c’est réellement le Président de cette institution qui a apposé sa signature sur ce document. On y voit juste un paraphe sans initiales du signataire.
Un tel communiqué sans le nom et la signature du président légale du Président du CNSA est-elle valable ?
Joint par capsud.net, Honoré Mvula, Activiste membre du collectif de jeunes pro-changement estime pour sa part que la réunion qui s’est tenue entre le CNSA, la CENI et le Gouvernement n’avait de tripartite que le nombre des institutions participantes.
« Cette réunion de pseudo tripartie tenue après l’aventure de Kananga dans le Kasaï central était juste des retrouvailles entre kabilistes. Une odieuse mascarade n’ayant accouché des recommandations et autres déclarations d’intention parfois illogiques », a-t-il insisté.
Ainsi, renchérit-il, en lieu et place d’être une vraie rencontre d’évaluation du processus électoral pour l’intérêt du peuple et d’apaisement, voilà que la fameuse tripartite s’est transformée en une nouvelle plateforme où encore à un nouveau labo de planification du projet de glissement ad Eternam.
Et de conclure que cette fameuse tripartite qui ne donne aucune perspective sur la tenue des élections dans le délai prescrit dans l’accord de la Saint sylvestre, n’a pris aucune mesure contraignante à l’endroit de la CENI et s’est limitée à suppléer Corneille Nangaa à publier le calendrier électoral.
Arthur Bitambi
