En marge du 30ème anniversaire de la mort de Thomas Sankara, le Secrétaire Général du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, PPRD, a animé une conférence, mercredi 18 octobre 2017, en mémoire de cette figure emblématique du panafricaniste newlook.
Au cours de cette conférence commémorative, tenue à l’hôtel Venus à Kinshasa, Henry Mova Sakanyi a fait remarquer que pour le PPRD, son parti, « l’Afrique vaut la vie de cet homme de bien. La mémoire de Thomas Sankara doit à cet effet, être réhabilitée » Car, précise-t-il, Sankara est de la lignée de Kimpavita, Simon Kimbangu, Lumumba et Mzee Laurent désiré Kabila.
Tout en démontrant la grandeur de cet illustre progressiste, Henry Mova Sakanyi regrette le fait que l’image de ce héros africain le plus plébiscité par la jeunesse du continent fasse l’objet d’une vile récupération. Allusion faite aux propos tenus par Antoine Glaser de RFI faisant des organisations de la société civile les vraies héritières de la pensée radicale de Sankara et rejetant catégoriquement le combat des partis politiques.
Pour Henry Mova Sakanyi, ces organisations, structurés en mouvements dits « citoyens » et dont les plus en vogue sont : « y’en a marre » au Sénégal, « Lucha » au Congo, » Black monday mouvement » au cap ou » Balai citoyen » au Burkina, souillent la mémoire de Thomas Sankara.
« Ils ne sont pas dignes de représenter la vague juvénile de la nouvelle dynamique africaine. En s’alliant en pourfendeurs de la cause africaine, ils ne servent que de relais à l’impérialisme. Et par conséquent, ils ne peuvent pas défendre les intérêts des masses africaines » a déclaré le Secrétaire général du PPRD.
Et à titre d’exemple, insiste-t-il, « la fameuse révolution burkinabé du 14 octobre 2014 n’a pas particulièrement montré de l’empressement à réhabiliter la mémoire de Sankara. Son image n’était qu’un valoir car aucune idée de Sankara n’a été replacée sur le piédestal ».
Tanya Mulamba