Après une semaine d’incertitude au lendemain du compromis trouvé le 2 septembre 2017 entre le gouvernement et le banc syndical, les enseignants de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel, EPSP, ont, finalement, repris lundi 11 septembre 2017 leurs activités dans les écoles de Kinshasa.
Capsud.net a fait lundi 11 et mardi 12 septembre, le tour de la capitale pour un état des lieux de cette rentrée et vous livre à travers les lignes qui suivent, un constat établi sur deux écoles prises comme échantillon pour les deux pôles (Kinshasa-Est et Kinshasa-Ouest).
A l’Est de la ville de Kinshasa, nous avons été au Complexe scolaire Charles Mbuta Muntu situé sur l’avenue Minikongo dans la commune de Ngaba, enseignants et élèves ont tous répondu présents.
Approché, le Préfet d’études de cette école, Serge Makutima, a indiqué qu’après cette preuve de bonne foi de la part des enseignants, le gouvernement doit honorer ces engagements.
« Nous enseignants, devons accomplir notre mission de former l’élite de notre pays et la reprise d’activités est une preuve que nous sommes conscients de cette responsabilité. Il appartient donc maintenant à l’état, qui est notre employeur de faire sa part », a-t-il précisé.
Si dans certaines écoles la rentrée a été effective, dans d’autres par contre elle est toujours timide. C’est le cas de l’Institut Bakanja dans la commune de Kalamu (dans la partie Ouest de la ville) où un silence précaire y règne dans les salles de classes et cour de récréation. Bien que les enseignants aient repris leurs activités, ici, c’est plutôt les élèves qui sont absents.
Pour cause, les frais et autres objets classiques exigés avant d’être confirmé. Pourtant, cette pratique, véritable handicap pour les élèves démunies, est interdite par l’autorité urbaine. Mais le constat, amère, de la pratique sur terrain laisse croire à une absence de suivi de la part des autorités provinciales.
Pour rappel, les enseignants de l’EPSP avaient annoncé une grève illimitée à partir du lundi 4 septembre, pourtant date fixée par le ministère pour la rentrée scolaire 2017-2018. Pour ces enseignants, seul le respect du cahier des charges remis au gouvernement demeure la condition pour la reprise du chemin de l’école.
A la veille de cette date, un protocole d’accord avait été signé à la fin des travaux de la commission paritaire entre le gouvernement et l’intersyndicale des syndicats des enseignants de l’EPSP consécutif au cahier des charges déposé en Mars 2017 ouvrant la brèche pour une rentrée scolaire apaisée.
Remy Nyembo
