Réagissant à l’interdiction du meeting projeté par le Rassop, ce dimanche 03 septembre 2017, Me Georges Kapiamba, Président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice, ACAJ, a condamné la décision du Gouverneur André Kimbuta qu’il estime contraire aux libertés de réunions pacifiques et d’expression garanties par la Constitution et la loi portant statut de l’opposition.
En effet, insiste-t-il dans un communiqué rendu public samedi 02 septembre, cette décision traduit une volonté claire de rétrécir davantage l’espace d’exercice des libertés publiques en RDC. Car, « Il ne peut pas y avoir de processus électoral inclusif et ouvert tant que le pouvoir continuerait à empêcher l’opposition de s’exprimer librement « .
S’agissant de l’interdiction d’attroupement de plus ou moins 5 personnes décidée par la police provinciale de la Ville de Kinshasa, le Président de l’ACAJ rappelle au Commissaire provincial de la police qu’il n’a aucune prorogative légale d’en prescrire.
« Il s’agit d’une tentative d’usurpation de pouvoir, inacceptable dans une société démocratique », s’est-il indigné.
Ainsi l’ACAJ, demande au Commissaire provincial de la police de respecter la Constitution et les lois de la république ainsi qu’à s’interdire de prendre des positions politiques, car, précise-t-il, « au terme de la Constitution et de sa loi organique, la police se doit d’être républicaine et concourir à l’exercice des libertés publiques par les citoyens. Elle ne doit pas empêcher même des fidèles ou des amis de regrouper parce qu’il faut empêcher une Réunion de l’opposition politique ».
A. Mundi