Conformément à la liste programmée des hôpitaux et à leur rotation, le mercredi 30 et le jeudi 31 août 2017 ont été consacrés aux cas d’urgences à l’hôpital Général de Kintambo et aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, CUK.
Autant aux CUK qu’à l’Hôpital de Kintambo le mot d’ordre du SYNAMED a été respecté. Sur place, le constat est amer. Un silence inquiétant est visible dès l’entrée principale où il n’y a pas de malades qui se pressent comme d’habitude.
Pavillons vides, bureaux fermés, pas de blouses blanches, les occupants se comptent à peine du bout des doigts.
Pas d’engouement des malades comme à l’accoutumée, seules les urgences pour les opérations sont prises en charge.
Les médecins de ces institutions hospitalières ont respecté le mot d’ordre du SYNAMED qui entend mettre le Gouvernement face à ses responsabilités.
Selon le Docteur Mwanza que nous avons interrogé, » seul le Gouvernement est capable de mettre fin à cette situation ». Car renchérit-il, « le social des médecins est critiqué. Le gouvernement congolais doit valoriser le travail de ceux qui risquent leur vie en sauvant celles des autres ».
En attendant, les patients sont abandonnés et ne savent pas où aller. Leur cri de détresse semble, jusque-là, trouver aucune oreille attentive.
» Les lits vides que vous voyez, sont ceux des malades morts faute de suivi. Nous ne savons pas si demain sera notre tour, que Dieu nous fasse grâce » s’est inquiété un malade interrogé.
A. Mundi
Que des victimes chaque jour qui passe. Le SYNAMED qui entend mettre le Gouvernement face à ses responsabilités est loin de faiblir le ton. Avec un salaire qui n’a aucun pouvoir d’achat, les médecins comme autres agents et fonctionnaires de l’État n’attendent que le salut qui leur viendra du Gouvernement.