La vie a repris de plus belle ce mercredi 09 août 2017 dans la ville de Kinshasa. Dans les grandes artères, les arrêts de bus et les marchés, les kinois ont repris leur train-train quotidien.
Population à grande majorité débrouillarde, il est difficile de maintenir les kinois plus d’une journée loin de leurs activités. L’appel aux journées villes mortes lancé par l’opposition congolaise n’a pas su déroger les kinois à la règle du « jour le jour » qui caractérise leur vie.
En effet, protestant contre le non-respect par le pouvoir de l’accord conclu en décembre 2016, le Rassemblement de l’opposition a annoncé une série d’actions de protestation et de désobéissance civile afin de contraindre la président Joseph Kabila et sa Majorité à l’organisation des élections au plus tard le 31 décembre de cette année.
Le coup d’envoi de ces différentes actions devait donc être donné avec les deux journées villes mortes du mardi 08 et mercredi 09 août 2017.
Mardi 07 août, la ville de Kinshasa, notamment, a tourné au ralenti. Jusque tard la nuit, la circulation est restée timide. Tôt le matin, les jeunes de certains quartiers ont barricadé les routes. Les marchés et autres espaces de commerce sont restés fermés. Dans les coins chauds de la ville, comme le Boulevard Kimbuta dans la commune de N’djili, on apercevait à peine quelques clients.
Ce mercredi, l’ambiance est revenue à la normale. Chauffeurs taxis et Taxis-motocyclistes ont repris la route. Les grands marchés et autres magasins ont ouvert. Kinshasa revit à l’instar d’autres villes du pays après la paralysie des activités par le respect mardi 08 août de la journée ville morte décrétée par le Rassemblement.
Si aucun mot d’ordre de l’opposition n’a été donné pour que les activités reprennent à Kinshasa, à l’Est du pays, la Fédération Sud-Kivu du Rassemblement, par le biais de Jean-Jacques Elakano président interfédéral de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps)/Sud-Kivu, a appelé la population à reprendre leurs activités ce mercredi 09 août afin de se ravitailler et de se préparer pour participer activement aux prochaines actions projetées, notamment la désobéissance civile.
Judith-Thérèse Singa