Les membres de la Lutte pour le changement, Lucha, l’un des mouvements citoyens qui luttent pour la démocratie et l’instauration d’un état de droit en RD Congo, ont projeté une marche pacifique ce lundi 31 juillet 2017.
Cette marche devait être pour ces jeunes activistes une occasion d’interpeller les politiques et la Commission électorale indépendante (CENI) sur le respect des engagements politiques pris pour l’atterrissage pacifique de cette période transitoire.
Selon l’itinéraire communiqué officiellement à l’autorité urbaine de la ville de Kinshasa, un regroupement était prévu dès 08h00 ce lundi 31 juillet sur le boulevard triomphal. De là, les militants devaient marcher jusqu’au rondpoint huileries et y tenir un meeting avant le dépôt d’un mémorandum à la CENI, afin de réclamer la tenue des élections pour au plus tard le 31 décembre de cette année, tel que prévu par l’accord de la Saint sylvestre.
Pourtant, dès les premières heures du matin, la police avait assiégé le lieu de rencontre afin d’empêcher tout rassemblement. Sur le terrain de foot en face du stade des martyrs, étaient stationnés 3 jeeps remplies des policiers et, dans les abords de ce lieu, on pouvait remarquer une importante présence policière feignant d’être en causerie morale.
Peu avant 9h00, les jeunes de la Lucha se sont retrouvés aux alentours du terrain afin de démarrer leur marche. Ils ont été rejoints par des jeunes de quelques partis politiques de l’opposition. Mais très vite, ils seront brutalisés et arrêtés par la police annihilant de ce fait toute tentative pour ces jeunes de jouir librement de leur liberté d’association et d’expression telle que consacrée par la constitution de la RD Congo.
Aussi, quelques journalistes dépêchés sur le lieu pour couvrir la manifestation ont été brutalisés et brièvement interpellés par la police.
Dans un communiqué de protestation, l’Association des médias en ligne, a décrié ce comportement de la police nationale sur des journalistes qui n’avaient commis aucun délit pendant la couverture de cette manifestation. Ces journalistes interpellés ont été libérés une demi-heure après l’intervention du Général Sylvano Kasongo Kitenge, Commissaire provincial de la police à Kinshasa, qui a fait personnellement le déplacement.
A Goma, nous signale-t-on, La police a également violemment réprimé la manifestation de et interpellés des journalistes. Selon certains témoins, la police aurait fait usage des balles réelles causant plusieurs blessés. Aucun mort n’a jusque-là été signalé.
G.R. Tshitenge
La vraie Lucha a démontré qu’elle n’avait rien à avoir avec celle clonée de Tshibala qui avait fini sa marche de soutien dans une terrasse.