F.Tshisekedi: « nous pouvons aisément parier sur la non tenue d’élections cette année »

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Felix Tshisekedi

Après son meeting à la place Sainte Thérèse à N’djili, Felix Tshisekedi, le président de l’UDPS, a tenu un point de presse à Bruxelles. Il est revenu sur les grands enjeux actuels.

3 points ont figuré à l’ordre du jour de son point de presse. La situation de l’UDPS après le congrès, le processus électoral et la situation humanitaire.

 

Les défis à relever sont colossaux

Felix Tshisekedi reconnait qu’après son élection à la tête de ce grand parti de l’opposition, plusieurs défis l’attendent.

Il y a notamment l’unité du parti, son organisation et la conquête du pouvoir. Pour lui, le parti au cours de son histoire a déjà relevé bien des défis et ces derniers ne sont pas insurmontables.

S’agissant de l’unité du parti, l’héritier d’Étienne Tshisekedi a rappelé la mise en place de la commission de réparation, réconciliation et union. Ainsi que le rapprochement avec le groupe parlementaire UDPS et alliés.

Mais est-il que sur terrain, cette commission n’a encore fait aucun progrès. D’autant plus que l’UDPS, doit faire face à 2 nouveaux venus: UDPS/ Tshibala et UDPS/ Rénové de Mubake.

Et si l’on ajoute à la liste les dissidences et les laissés pour compte, nous allons arriver à une sorte de wengetisation du parti.

Il faut d’abord chasser les vieux démons de la division, du tribalisme et du népotisme. Ensuite, faire preuve d’humilité et de tact en abordant les autres. Ils sont nombreux : Shabani, Beltchika, Bruno Mavungu, Albert Moleka, Sylvain Kamany, Corneille Mulumba, etc.

Pour l’organisation, ici les priorités sont : la réimplantation du parti, la désignation des candidats à tous les niveaux et la recherche de financement.

Enfin, pour la conquête du pouvoir, Felix Tshisekedi est revenu sur les piliers de l’UDPS. Ces derniers sont : l’instauration de l’état de droit, la lutte contre la pauvreté, l’accès aux besoins de base, l’amélioration du climat des affaires et la lutte contre le chômage. Du déjà entendu, les congolais sont plus préoccupés par les actes.

 

Les élections cette année? Pas évident!

En ce qui concerne le processus électoral, le président de l’UDPS a rappelé son souhait de voir les élections tenues cette année.

Mais il a observé comme bon nombre des Congolais que les conditions ne sont pas réunies pour un processus électoral fiable. Ce qu’a dit aussi Adolphe Muzito  mardi sur les ondes de la RFI.

Fatshi soulève plusieurs hic dans ce processus. Il y a notamment la question de la machine à voter avec son lot des problèmes. Garanties, fiabilité et déploiement. Mais aussi son illégalité vis à vis de la loi électoral et du calendrier.

Il y a aussi la problématique du remplacement du délégué de l’UDPS. Felix Tshisekedi s’étonne du fait que cela tarde.

D’autant plus que les délégués du PALU, du MLC et de l’UNC ont été remplacé. Il y a plus d’un an.

L’autre hic est la révision du fichier électoral. Le président du RASSOP/Limete a fustigé les erreurs dans les chiffres donnés par la CENI et l’absence d’une contre expertise.

Il y a aussi la précipitation du Sénat et de l’assemblée nationale à voter la loi sur la répartition des sièges. Ce qui cache selon lui, une volonté délibérée de manipuler les chiffres et de cacher les disparités dans certaines zones.

Il est revenu encore sur le serveur qui demeure à ce jour introuvable.

La sécurisation du processus au Kasaï et en Ituri et les récentes manigances au niveau de la cour constitutionnelle sont à mettre à l’actif du régime qui veut se pérenniser.

Selon lui, ce cocktail réuni permet aisément parier sur la non tenue d’élections cette année.

 

Le pays connait un drame humanitaire

Le patron de l’UDPS n’a pas mis de l’eau dans sa bouche. Il qualifie la situation humanitaire actuelle de dramatique.

De l’insécurité au Kasaï et en Ituri en passant par l’épidémie d’Ebola, Felix Tshisekedi a brossé un tableau sombre de l’état humanitaire de la RDC.

Il accuse le gouvernement d’avoir d’avoir refusé volontairement de participer à la conférence de Genève par calculs politiques. Cette situation dramatique lui serait profitable pour repousser les élections.

Au lieu de crier à l’acharnement du sort, il y voit plutôt l’incapacité du Gouvernement à gérer le pays en bons responsables.

 

Thierry bishop Mfundu

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