RDC : fini les dédoublements des partis politiques…mais pas tous!

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CNSA

La pression contre le Gouvernement congolais commence-t-elle à produire des effets ? Il faut dire que les récentes déclarations du Conseil de Sécurité n’ont pas laissé de marbre les autorités congolaises. Y compris les marches du Comité Laïc de Coordination (CLC) pour l’application de l’accord de la Saint Sylvestre.

 

Le Conseil National de Suivi de l’Accord et du processus électoral (CNSA) a déclaré mercredi la fin du dédoublement des partis politiques. Parmi ceux-ci, il y a ARC (Olivier Kamitatu), UNAFEC (Kyungu Wa Kumwanza), UNADEF (Christian Mwando) et PDC (José Endundo).

 

Toutes ces formations ont quitté la Majorité Présidentielle pour former le G7 il y a de cela 2 ans. Elles soutiennent la candidature de Moïse Katumbi à la présidence de la République.

 

L’UDPS et l’ACO de Dany Banza (qui a quitté récemment le G7) seront, quant à eux fixés dans les 48 heures sur la décision réservée à leurs cas.

Il revient au ministre de l’Intérieur Henry Mova d’appliquer ces recommandations du CNSA.

 

Et le cas MSR?

 

Tous les partis dédoublés on connu un dénouement heureux sauf le MSR de Pierre Lumbi. On a constaté un traitement spécial pour Pierre Lumbi et son MSR dans la déclaration du CNSA.

 

Pour son cas, le CNSA recommande au ministère de l’intérieur de reconnaître le MSR/ MP de François Rubota au détriment de la formation originelle dirigée par Pierre Lumbi. Cet ancien conseiller de Joseph Kabila est aujourd’huihui vice-président du mouvement Ensemble pour le Changement de Moise Katumbi.

 

Quid de ce traitement spécial ?

 

Selon le CNSA, il y a « défaut de document ». « Le MSR, en tant que parti politique, alors dirigé par Pierre Lumbi, n’avait jamais obtenu l’arrêté d’enregistrement et utilisait jusqu’en 2015 l’arrêté d’enregistrement N°91/0042 du 19 avril du MNR.

Alors que le CNSA lui a à plusieurs reprises signifié de produire les documents attestant l’existence de son parti, Pierre Lumbi n’a ni répondu, ni produit des statuts ou arrêté d’enregistrement.

Or en septembre 2015, le MSR qui a été restructuré sous la direction du Secrétaire Général Rubota a obtenu un arrêté d’enregistrement N°25/CAB/VPM/MINITER SEC/EB/001/2016 du 23 janvir 2016 », peut-on lire dans la déclaration du CNSA.

 

Le problème selon les observateurs avertis ne découlent nullement du manque des documents. Selon un cadre du G7 qui a requis l’anonymat : Pierre Lumbi a un problème particulier avec le Chef de l’état. Ce dernier n’a jamais digéré son passage du côté de l’opposition.

 

Il faut dire que le MSR n’est pas n’importe quel parti. Il fut la deuxième force de la MP en terme d’élus juste après le PPRD.

 

En 2015 déjà, le MSR/ Pierre Lumbi ont intenté une action en justice contre ce MSR-Bis. Mais jusqu’à ce jour, le dossier traîne dans un tiroir du Ministère de la Justice.

 

Malgré tout, la déclaration du CNSA est une avancée significative dans le processus électoral en cours. Cela prouve à suffisance que la pression internationale et intérieure porte ses fruits.

 

Il va sans dire que cette déclaration du CNSA, même si elle est imparfaite surtout au regard du traitement partial réservé au MSR,  prouve tout de même que la majorité présidentielle est dos au mur.

 

Publié un calendrier électoral n’est pas un problème mais veiller à son application, ça c’est une autre paire de manche. Et dire qu’il ne nous reste que 9 mois pour la tenue des élections.

 

Thierry bishop mfundu

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