Moratoire forestier : Greenpeace exige la révocation du ministre de l’environnement

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Greenpeace a déploré, mardi 20 février, la réattribution de concessions forestières par le ministre congolais de l’Environnement. Selon Greenpeace, ces concessions ont été réattribuées à deux firmes chinoises en violation du moratoire de 2002. Une décision néfaste à l’écosystème congolais, car exploiter ces concessions va détruire des forêts primaires et augmenter l’émission de CO².

 

Les 650.000 hectares illégalement rétablis par le Ministre Ambatobe, chevauchent des zones de tourbières cruciales pour la préservation du climat. Elles avaient été annulées en août 2016 par Robert Bopolo, sur les instructions du Premier Ministre d’alors, Augustin Matata Ponyo.

 

Condamnant cet acte illégalement, Greenpeace et d’autres ONG défenseurs de l’environnement appellent le gouvernement congolais à révoquer ces nouvelles réattributions. Car estiment-elles, le gouvernement prouve qu’il a décidé de faire une croix sur toute réduction d’émissions liées à la déforestation. « Le gouvernement devra donc révoquer les personnes impliquées dans cette vente illégale des concessions forestières », estiment ces ONG.

 

Pour faire pression sur le gouvernement congolais, ces ONG sollicitent la suspension de nouveau programme de développement du secteur forestier. Ainsi que le blocage des financements provenant de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI).

 

Aucun moratoire violé selon le Ministère

 

Réagissant à l’interpellation de Greenpeace, le ministère de l’environnement et développement durable a rejeté ces réattributions des concessions sous moratoire. Pour le ministère, aucune concession sous moratoire n’a été réattribuée. Surtout, précise le cabinet de Ambatobe, le moratoire ne concerne que les concessions forestières non encore exploitées.

 

En outre, renchérit-il, les tourbières ne sont pas en danger aucune exploitation ne se fera dans ces zones-là.

 

Le ministère de l’environnement estime donc que la réattribution desdites concessions ne constitue pas une violation du moratoire. D’autant plus que, précise-t-il, après l’évaluation des activités des concessionnaires, si l’Etat Congolais remarquait une défaillance dans le chef de ces derniers, le même Etat Congolais est, selon la loi, en droit de reprendre les titres et les rétrocéder à d’autres concessionnaires.

 

Grevisse Tekilazaya

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