Vaches venues de l’Est : une équipe du gouvernement dépêchée au Kwango et à Kwilu

share on:

Le gouvernement de la RD Congo a dépêché une mission officielle dans le Kwango et le Kwilu, jeudi 19 février. Composée de cinq ministres et d’un vice-ministre, cette délégation du gouvernement a sept jours pour s’enquérir de cette affaire.

 

Sur instruction du Premier ministre, les Ministres Joseph Kapika de l’économie, Amy Ambatobe de l’environnement et développement durable, Georges Kazadi de l’agriculture, Daniel Paluku de pêche et élevage et Guy Mikulu des affaires coutumières ainsi que le vice-ministre Basile Olongo de l’intérieur et sécurité, séjourneront au Kwango et à Kwilu du 19 au 25 février afin de s’assurer de l’état de santé du bétail et de régler les problèmes de cohabitation entre Eleveurs

 

Cette mission à la lourde responsabilité d’apporter des éclaircissements et des informations crédibles sur ce dossier qui fâche plus d’un. Autant dans la population autochtone que sur le plan national, ce dossier suscite des questionnements sur les origines et les intentions réelles de ces mystérieux éleveurs.

 

Le mémo de Muzito à la base de cette mission ?

 

Peu habitués aux grands troupeaux, la présence de ces vaches de l’Est inquiète les habitants du Kwango et du Kwilu. Surtout, rapporte les autochtones, les bouviers ont du mal ne parlent ni langala ni français mais plutôt swahili. Et leur bétail provoque des ravages dans les champs, étangs et cours d’eau.

 

Parmi les politiques, Adolphe Muzito est le premier à descendre sur terrain s’enquérir de la situation de cet exode bovin. Député de Kwilu, Muzito a remis à son retour sur Kinshasa un mémorandum au Premier ministre. Dans ce document, le député transmet les plaintes de la population locale inquiète de voir débarquer ces éleveurs étranges. Il est reproché à ces derniers, de ne détenir aucun titre légal pour commercer et occuper les lieux.

 

Des plaintes qui augurent un début de conflit entre autochtones et ces allochtones venus de l’Est du pays. Ainsi Muzito avait transmis quelques recommandations utiles au gouvernement afin d’assurer la paix sociale dans cette partie du pays.

 

L’envoi de cette délégation gouvernementale est probablement une réponse à ce mémorandum.

 

 Arthur Bitambi