16 février 1992 : L’entretien téléphonique qui incrimine Honoré Ngbanda

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Voilà 26 ans, jour pour jour, qu’a eu lieu le massacre des chrétiens manifestant contre la tyrannie en RD Congo.  Le dimanche 16 février 1992, des milliers de chrétiens bravant la peur ont défié le pouvoir autocratique de Mobutu. Chapelets à la main, ils ont marché à Kinshasa pour exiger la réouverture de la Conférence Nationale Souveraine (CNS). Alors qu’elle visait une prise de conscience du pouvoir, cette manifestation se soldera en un bain de sang.

 

Aujourd’hui, plus d’un quart de siècle, l’histoire se répète avec les repressions des marches du Comité Laïc de Coordination (CLC).  Sans parler de la recrudescence d’actes de violence contre les catholiques, de plus en plus remarquée.

 

Des actes qui appellent à s’interroger sur les réelles motivations de ces différentes attaques à l’endroit de catholiques.  Surtout que, de plus en plus, les relations restent tendues entre le régime et l’Eglise catholique.

 

Alors que l’ombre de ce sombre dimanche 16 février 1992 semble planer sur Kinshasa, capsud.net se fait le devoir de publier un échange téléphonique entre deux supposés commanditaires de cette infamie. Respectivement Premier ministre et, Ministre de la défense du gouvernement de transition de 1992, Jean Nguz-a-karli bond et Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba, ailas Atu, sont les principaux incriminés.

 

Une démarche historique nécessaire pour la postérité que plusieurs de nos confrères dont www.congoone.net (depuis 2008), www.edtvrdc.com (depuis 2016) et www.afriwave.com (depuis 2017) publiaient chaque année.

 

Devoir de mémoire, obligation de conscience

 

L’entretien téléphone en question a été publié dans l’édition n° 555 du mercredi 25 mars 1992 par le quotidien UMOJA. Cet article n’a jamais été démenti ni suscité un quelconque droit de réponse de la part de Jean Nguz et ou d’Honoré Ngbanda.

 

De deux, il ne reste que le second, Honoré Ngbanda dit « Terminator » aujourd’hui président de l’APARECO. Un parti politique qui lutte pour la libération du Congo. Pourtant, c’est ce même homme qui a manipulé Mobutu pour que jamais, aucune entente ne soit trouvée avec l’opposition de l’époque.

 

Nous republions cet article de nos confrères à l’intention du peuple Congolais et de l’opinion internationale pour interpeller les consciences. Ce document, reprend un enregistrement authentique réalisé aux lendemains du massacre ordonné des chrétiens le dimanche 16 février 1992.

 

Ci-dessous, repris in extenso, l’entretien téléphonique insolite entre Jean Nguz et Honoré Ngbanda, paru dans l’édition n° 555 du mercredi 25 mars 1992 du quotidien UMOJA.

 

La rédaction

 

Nguz et Ngbanda à découvert

 

Allô (sûrement un garde du corps qui décroche le téléphone) : Allô !   Un moment…

Ngbanda : Allô !

Nguz : Honoré Atu

Ngbanda : Ah, premier, bonjour

Nguz : Comment ça va ?

Ngbanda : Bien, merci

Nguz : je viens un peu aux nouvelles pour connaitre les réactions à   cette interview-là… (allusion à son interview en français, Swahili et Lingala sur Télé-Zaïre)

Ngbanda : dans l’ensemble, on dit que c’était un pavé dans la marre

Nguz : (un rire cynique au téléphone)

Ngbanda : Et surtout que cela a coïncidé avec la matinée, compte tenu des éléments en notre possession et pour lesquels vous avez donné des ordres (il s’agit des présomptions sur une hypothèque cache d’armes de guerre par les leaders de l’UDPS). La fouille a été opérée ce matin sur la 12ème rue. On a fait un bouclage. Mais le malheur en est que lorsqu’on veut faire du travail en établissant des mandats de perquisition en bonne et due forme  comme vous l’avez exigé, ses hommes (parlant des sympathisants d’Etienne Tshisekedi) qui sont plein du côté de mon collègue (ministre Michel Mokuba de la Justice) l’ont prévenu. Toute la nuit, ils ont fait le travail de déplacement du matériel (pour parler des supposées armes de guerre), on vient de me dire ça maintenant. Hier, au moment où les mandats de perquisition ont été signés pour que cela soit exécuté le matin, ils ont fait le travail. Ils (les leaders de l’UDPS) ont tout fait pour évacuer les armes en les emportant dans les coffres des voitures. Mais de toutes les façons,   l’opération a quand même porté ses fruits. Il (Étienne Tshisekedi) est secoué psychologiquement, parce que nos hommes sont entrés chez lui et ils ont fouillé. Même chez certaines personnes de son quartier. Cela l’a secoué psychologiquement.

Nguz : ils sont entrés aussi chez lui ? (parlant d’Etienne Tshisekedi)

Ngbanda : Ah oui, bien sûr, avec mandat de perquisition en bonne et due forme. On lui a dit qu’on perquisitionne tout le quartier.

Nguz : Ils l’ont trouvé ? (Etienne Tshisekedi)

Ngbanda : Ils l’ont trouvé (Étienne) et il voulait discuter, mais ils lui ont présenté le document en lui disant qu’on perquisitionne dans tout le quartier. Alors ça été une panique sérieuse.

Nguz : Ça c’est bien !

Ngbanda : psychologiquement très secoué.

Nguz : En tout cas… il faut …avez-vous vu le communiqué-là et les noms qui s’y trouvent ? J’espère que ces gens-là sont au «nyouf» (cachot ou prison en jargon de la rue) maintenant ?

Ngbanda : Tout a été transmis à mon collègue (ministre de l’Intérieur Tony Carbure Mandungu Bula Nyati) pour qu’il les prenne tous. J’ai même déjà envoyé Eboma (sûrement un garçon de course ou un garde du corps) avec tous les éléments, afin qu’on les prenne tous. J’attends son rapport pour savoir si on les a arrêtés depuis hier.

Nguz : Mon frère, il faut me le dire, je dois être sûr que ce type-là qui a été tabassé, «muana mundele» (métis ou fils de blanc pour parler de Fernand Tala Ngai Elima, président du RLP) enlevé chez lui, battu et blessé par les soldats;  et aussi «le chauve de Kivu là (pour parler de Pierre Lumbi Okongo) et tous leurs amis là doivent être arrêtés…

Ngbanda : J’ai beaucoup insisté auprès du collègue pour qu’on les prenne (arrête) tous. Ils doivent le sentir. A lui (Etienne Tshisekedi) qui voulait résister, on lui a brandi le mandat de perquisition signé en bonne et due forme par le procureur de la République. C’est un juriste, (Tshisekedi) et il a dit OK. Ils ont perquisitionné chez lui. Dans leur quartier là, c’est l’émoi…La Garde Civile avait bouclé tout leur quartier et c’était la fouille systématique. Ils ont compris maintenant qu’il n’y a pas de tabou.

Nguz : Plus de tabou !

Ngbanda : Ah oui ! C’est là le message. Qu’ils comprennent qu’il n’y a plus des tabous maintenant en ce qui les concerne. Parlant des ambassadeurs étrangers accrédités à Kinshasa (surtout de Mme Melissa Wells des USA).

Nguz : Moi aussi, j’aimerai accueillir les Ambassadeurs Responsables du Marché Commun, plus cette maman-là (Melissa Wells), celui du Canada, de la Suisse et le Doyen du Corps diplomatique togolais. Je les mettrai tout droit (pour dire je leur tiendrai un langage dur).

Ngbanda : Ça c’est important.

Nguz : Leur rappeler la Convention de Vienne. J’ai appris que cette maman là (Melissa Wells) a distribué leur communiqué du Département d’Etat dans toute la ville…

Ngbanda : Ah bon !

Nguz : Et Bula (Mandungu) m’a téléphoné pour me dire que c’est un communiqué de presse de l’ambassade, et c’est devenu comme un tract dans toute la ville. Même dans les casiers des partis politiques, le même communiqué est distribué. Elle en a même envoyé à la radio.

Ngbanda : Alors là, ça ne va pas.

Nguz : Alors, aussi l’autre là du Portugal a envoyé un autre communiqué à la radio. Kitutu (PDG de l’Ozrt, Office zaïrois de radiodiffusion et de télévision. Il est aujourd’hui Directeur à la Télévision de l’opposant Jean-Pierre Bemba en 2017) m’a téléphoné et je lui ai dit de ne pas faire passer cela. Il m’a dit oui et il avait d’ailleurs répondu à l’ambassadeur qu’ils (Ozrt) ne sont pas une officine de propagande des ambassades.

NgbandaÇa alors ! Il faut vraiment que ces gens sachent reconnaître leurs limites.

Nguz : Tu sais que toi-même tu fus à l’ambassade à Bruxelles et tu fus ambassadeur en Israël. Comment est-ce que tu pouvais te permettre de faire un communiqué et le distribuer…

Ngbanda : Me permettre de rédiger un communiqué de presse, le déposer à la radio et distribuer à travers toute la ville ? M’enfin !

Nguz : Vraiment, c’est vraiment triste…

Ngbanda : …Non, ça c’est trop !

Nguz : Non, je veux les faire asseoir et leur parler clairement en présence du Doyen à qui je dirais qu’il faut appliquer strictement, à dater d’aujourd’hui, la Convention de Vienne. Celui qui ne respecte pas cela, nous irons jusqu’à le déclarer persona non grata.

Ngbanda : C’est vrai ! Ils doivent quand même savoir que malgré leur argent (pour parler de l’aide ou l’assistance financière au Zaïre), il y a aussi la Convention qu’ils ont signée et qu’ils doivent respecter au moins. Ce n’est pas possible !

Nguz : Ce n’est pas parce que qu’on est nègre qu’on doit nous traiter comme cela. C’est notre pays, c’est le sol de nos ancêtres. Nous, nous sommes nés ici, nous mourrons ici.

Ngbanda : (parlant de l’interview de Nguz). Ce qui a beaucoup plu aux gens, c’est la version vernaculaire. Ah! Ah ! Ah ! C’est pourquoi je cherchais Kitenge Yezu (ministre de la Communication de l’époque, aujourd’hui membre du Rassemblement de l’Opposition depuis 2016) pour qu’il l’exploite davantage. C’est cette version qui a pénétré les gens. La version en lingala et en swahili. C’est ça qui a vraiment mis de l’eau à la bouche.

Nguz : «Nabomi ba sango» (pour dire qu’il a ridiculisé (tué) les prêtres en lingala). Il tousse en riant à gorge déployée…

Ngbanda : Ça fait rigoler des gens qui ne cessent de me téléphoner ici. Moi, je l’ai fait expressément en suivant cela en famille et sans commentaires. Je voyais ma famille se marrer par terre.

Nguz : C’est qui ça ? Ta sœur ?

Ngbanda : Oui, ma sœur était par terre et elle a dit: nde premier azalaka monoko boye? (entendez c’est ainsi que le premier ministre est insolent), je ne le savais pas. En tout cas, dis-lui que de tout cela, moi j’ai admiré la version en lingala. Là, vraiment, je suis très contente.   Surtout quand tu as dit qu’ils fassent aussi leur parti politique de prêtres et abbés. A ma sœur d’ajouter : ye   ayebi kusokola bato (décidément il sait comment humilier les gens).

Nguz : (qui riait à gorge déployée reprend) Ils sauront que ceux qui veulent être Premier ministre le deviennent. Même ce prêtre qui veut devenir président (parlant de Mgr Laurent Monsengwo qui fut président de la CNS à qui l’on prêtait des intentions… politiques), aurait-il encore droit à notre respect ?

Ngbanda : (Ironiquement) Les anciens prêtres avaient la barbe…surtout là où vous avez dit que ceux d’aujourd’hui n’en ont pas, ces petits abbés et prêtres…

Nguz : (Rire cynique) Ça c’est bien ça. Je n’ai pas encore les  réactions «ya kulutu kuna» (grand-frère par là pour parler du président Mobutu terré à Gbadolite).

 Ngbanda : Moi, je l’aurai tout à l’heure au téléphone pour connaitre aussi sa réaction.

 Nguz : D’accord, vas-y. Je l’aurai, mais à moi; il ne pourra rien dire.

Ngbanda : Oui, il aura des réserves (pour montrer que Mobutu n’avait confiance en personne, même son soi-disant son premier ministre Nguz le traître en dehors de sa famille proche comme Ngbanda). Je vais l’avoir et comme ça quand je lui donnerai la réaction, j’aurai aussi la sienne. Je lui ai envoyé l’analyse de l’interview de Félix (Vunduawe qui se trouve à Bruxelles à accorder une interview au journal belge LE SOIR qui fait rage au pays). J’ai lu ça hier et en fait, il ne défend absolument rien de mauvais, sauf la phrase malheureuse-là, mais qui a été dite sous un bon contexte.

Nguz : Quelle phrase ?

Ngbanda : Celle qui dit qu’il doit partir par la grande porte (pour parler de la démission de Mobutu réclamée par tout le peuple).

Nguz : Ah c’est ça ?

Ngbanda : Ils l’ont déformée cette phrase. Il m’a envoyé le message et  m’a dit qu’il est entrain de chercher le journaliste en question, parce qu’il avait dit (de Mobutu) : «s’il doit partir, il faut qu’il parte par la grande porte, c’est-à-dire par les élections».   Effectivement, dans la phrase qui précède cette ligne, il dit «Mobutu doit rester et le changement doit se faire avec lui jusqu’au bout».

Nguz : Tu vois le danger avec les interviews ? Tu vois, il faut toujours exiger que le type (journaliste) vous fasse lire le texte avant de le publier. Tu lui dis que je suis prêt à vous accorder une interview mais à condition que vous me montriez le texte avant publication.

Ngbanda : Même votre affaire-là, il l’a bien défendue. Je ne sais pas si vous avez lu cela ?

Nguz : Je suis en possession de cela, mais juste au moment où je voulais lire, j’ai été emporté par le sommeil.

Ngbanda : Il faut lire cela !

Nguz : Aujourd’hui, j’aurai le temps de le lire un peu !

Ngbanda : Selon les commentaires ou les impressions qu’il l’a donné, il m’a dit qu’au début, il a pu parler de lui-même. C’est un homme politique qui fait son éloge. Quand il est entré dans le vif du sujet, qu’il s’agisse du problème de Constitution, il a défendu votre thèse. A la fin, il   lui a été posé la question de savoir comment il pouvait situer la déclaration du Premier ministre Nguz, à savoir «il ne peut accepter d’être Premier ministre, s’il n’est pas plébiscité par la CNS». Il leur a répondu   ceci : «que pensez-vous de M. Martens qui avait dit qu’il ne formerait jamais un gouvernement avec les socialistes» ? A la question de savoir ce qu’il pensait alors de la déclaration du Président Mobutu qui avait dit que de son vivant, il n’y aurait jamais de multipartisme;  Vundwawe a répondu que les «hommes politiques évoluent dans leurs pensées,   suivant le consensus». (Ironiquement à petite voix, Ngbanda imite le journaliste belge qui aurait dit à Vundwawe : «vous avez répondu à toutes les questions précises»).

Nguz : C’est-à-dire que…là je crois aussi… (Coupure dans la communication)

 

(Reprise de l’entretien. communication rétablie)

 

Ngbanda : Alors comme hier, nous étions secoués, à cause de cette histoire-là. En rentrant, j’ai lu l’article du début jusqu’à la fin et j’ai compris que partout il avait bien parlé. Sauf la malheureuse phrase qu’il avait prononcée. Mais on l’a sorti tranquillement de son contexte et on l’a imprimé en gros caractère complètement hors de son contexte.

 Nguz : Voilà, c’est là la mauvaise foi !

Ngbanda : J’ai fait l’analyse de cette interview que j’ai envoyé au kulutu (grand-frère pour parler de Mobutu) pour pouvoir l’apaiser un peu et qu’il prenne cela dans sa vraie dimension. De un, il y a peut-être incompréhension, de deux c’est comme il aurait pu éviter cette phrase-là en exigeant de lire le texte avant publication.

Nguz : Surtout avec les «Noko» (oncles pour dire les belges), il faut être prudent !

Ngbanda : Il faut être prudent, en exigeant le texte, l’approuver en paraphant.

Nguz : Le parapher en tirant une copie, au cas où il (journaliste) publierait autre chose. Tu diras alors que ce n’est pas cela.

Ngbanda : Si ce n’est pas le cas, il faut un démenti. Eh bien comme je lui avais (au président Mobutu) envoyé cette analyse, j’attends le téléphone pour avoir ses réactions suite à votre prestation à la télévision l’autre soir. Sinon, c’était très bien. J’attends les réactions de la   journée, surtout que c’était passé tard. J’ai eu les premières réactions par ici par-là, mais pendant la journée, nous aurons des réactions en détails.

Nguz : On reste en contact.

Ngbanda : OK.

 

Il s’en suit une conversation entre deux individus en dialecte ngbandi sûrement à travers laquelle on cite des noms comme Cardinal   Etsou…L’on y entend aussi des phrases en français du genre «nous savons qu’ils sont contre nous…Martin Luther qui a fondé le protestantisme était un moine augustin…prêcher la révolution, c’est ça exactement la situation entre Monsengwo et Etsou…».

 

La conversation entre les deux compères   Nguz et Ngbanda reprend.

 

Nguz : Je suis cloué au lit.

Ngbanda : Oh là là, encore, ça continue ?

Nguz : On m’avait coupé la dent, je t’avais dit. J’ai eu des  névralgies, la joue est complètement gonflée et je pense que j’ai commencé hier la malaria. Alors tout cela en même temps.

Ngbanda : Ah !

Nguz : Le Dr Jibi Ngoy (ministre des PTT) vient de m’envoyer le médicament pour la malaria ainsi que l’antibiotique. Je reste encore au lit, je me sens un peu faible.

Ngbanda : La meilleure façon de récupérer, c’est le repos…

Nguz : Ma chance, c’est qu’ici où nous sommes entrés (pour parler de sa nouvelle résidence)…Allô ???…il n’y a que toi (Ngbanda) et  Carbure (Mandungu Bula Nyati) qui le savez…

Nouvelle interruption définitive de la communication…

2 Comments

  1. Kkkkkkkkkkk
    L’histoire est un éternel recommencement. Mais si la forme diffère le fond reste le même. Surtout qu’ici les acteurs d’hier sont quasi les mêmes…

  2. Il N’y A Pas Assez D’epreuves Pour Nous Convaincre Et Meme Si Ceci Etais Vraiment Je Ne Vois Pas Dans Ce Soi Disant Convesation La Ou Ils Ont Peches. Nous Connaissons Tres Ce Que Les Revues Ou Sites Haineux Cree Comme Mensonge Pour Attirer L’attention Des Gens. Puisque Vous Avez Des Preuves Contre Mr. Ngbanda Amener L’affaire En Justice!. Parce Qu’il Est Sans Fonction Aujourd’hui. Ou Bien Arretez De Nous Distraire Par Des Superfetatoires.

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