RDC: Recrudescence d’actes de violences en l’endroit des catholiques

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Le couvent des Pères Claretains à Mitendi a été visité la nuit du 14 février par des hommes armés. Ceux-ci, après avoir fortement molesté le Père Guy Paka, ont emporté des ordinateurs, des radios et d’autres biens de valeur.

 

Selon la police, cette incursion a été perpétrée par de criminels à main armée. Ces mêmes criminels, renseigne le communiqué de la police, ont eu un accrochage avec les policiers vers 06h du matin. Cet accrochage, renchérit la police, a fait deux morts dont deux criminels et un policier.

 

Il y a lieu de s’interroger sur les réelles motivations de ces différentes attaques à l’endroit de catholiques.  Surtout que, de plus en plus, les relations restent tendues entre le régime et l’Eglise catholique.

 

Inquiétante insécurité contre les catholiques

 

L’attaque du couvent des pères Claretains est une énième illustration de cette insécurité grandissante à l’endroit des catholiques. Depuis la marche du 31 décembre, on assiste à une recrudescence d’actes de violence à l’endroit des catholiques.

 

Au nombre de ces actes injustifiées et intolérables, on peut citer :

 

  • D’abord, la « perquisition » musclée mardi 30 janvier par la police au couvent des Sœurs Joséphistes de Kinziambi.

Ce soir-là, à la 8ème Rue Limete, les forces de l’ordre étaient à la recherche de Madame Léonie Kandolo. Ce membre du Comité Laïc de Coordination (CLC) en clandestinité depuis qu’un mandat d’arrêt a été lancé contre eux.

Cette incursion avait été faite en présence de la MONUSCO et du Général Kasongo, chef de la police de Kinshasa. Des nombreux dégâts avaient été enregistrés par les religieuses et Léonie Kandolo n’avait été retrouvée dans ce couvent.

 

  • Ensuite, c’est l’incursion d’un individu suspect, la nuit du 31 janvier, au centre Lidonge, résidence de l’Archevêque de Kinshasa.

Intercepté, cet individu simultanément identifié comme militaire et policier avait prétendu être venu solliciter une faveur auprès de l’Archevêque.

 

  • Samedi 3 février, le père Sébastien Yebo a été enlevé puis relâché suite aux pressions venues de partout. Religieux passioniste, c’est prêtre est Curé de la paroisse Saint Robert, dans la Commune de la Nsele, depuis août 2017.

 

  • Dimanche 4 février, une fidèle de la paroisse St Vincent de Paul, a été agressée par des policiers. Ces agents en poste au niveau du pont Mompono, dans la commune de Ngiri-Ngiri, reprochaient à Carmel Matondo Makiala, d’avoir porté un pagne de Maman légionnaire.

 

Ces différentes, violations de droits civiques seraient juste le fait de certains éléments incontrôlés ? Ou serait-ce plan bien organisé contre les catholiques, surtout qu’une prochaine marche des laïcs est attendue ce 25 février ?

 

Arthur Bitambi

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