Après plusieurs mois d’attente, le Général Muhindo Akili Mundos a finalement été entendu comme témoin par la justice du Nord-Kivu afin de faire l’éclairage sur les massacres de Beni.
Chargé d’opérations de combat dans le territoire de Beni entre 2014 et 2015, le Général Mundos avait été accusé, en septembre 2017 dans un rapport du Groupe d’étude pour le Congo (GEC), d’être impliqué personnellement dans les massacres dans ce territoire, qui ont coûté la vie à au moins un millier de personnes en octobre 2014.
Dans son audition très attendue, lundi 13 novembre 2017, le Général Mundos ne s’est pas pour autant plié à son argument.
Comme en juin 2016 lors de sa précédente audition sur PV, le Général Mundos a réfuté toutes les accusations portées contre lui, décriant une véritable manipulation montée de toute pièce par l’ex-Ministre Mbusa Nyamwisi qui l’avait accusé ouvertement d’être le chef de commandes dans les massacres à Beni, pour le discréditer.
Le Colonel Muhuma, adjoint du général Mundos était également présent dans la salle. Ceci dans le but selon des sources, de les confronter davantage.
En 2014, plusieurs rapports impliquant le général Mundos dans les massacres de Beni avaient été publiés notamment, celui de l’ONU, du groupe d’études sur le Congo ou encore de la societé civile qui détenait des preuves sur son implication à ces tueries.
Accusé d’être impliqué personnellement dans les carnages de BENI en 2014, le Général Mundos avait pris l’année suivante la poudre d’escampette pour une destination inconnue.
Mine de rien, le voilà qui revient et est entendu par la justice. Ce qui ouvre la voie à un procès interminable pour l’inculpation des présumés accusés. Entre temps, les requérants, impatients, réclament toujours que justice soit faite.
Rappelons que le GEC avait mené une recherche entre 2015 et 2017 au cours de laquelle, 245 personnes avaient été interviewés et des preuves des 4 rapports internes des Nations unies, dans les transcriptions de discours faits par les leaders ADF et dans des mandats d’arrêt qui documentent la participation dans les tueries de masse avaient été collectées sur cette tuerie.
Chadrack Mpereng
