La délivrance des passeports ordinaires biométriques se fera désormais avec un taux de taxe fixé à 185 USD vu l’arrêté interministériel n°003/CAB/MINAFET-IR/2017 et n°136/CAB/MIN.FINANCES/2017 portant fixation des taux de la taxe sur la délivrance de passeport ordinaire biométrique et des modalités de sa perception.
Cet arrêté vient également officialiser l’annonce faite par le Vice-premier Ministre et ministre des Affaires étrangères, lors de son passage devant le parlement, sur les mesures d’assouplissement au profit des titulaires des anciens passeports. L’arrêté institutionnalise, ainsi à l’alinéa 2 de son article 1er, le montant de 100 $ que ces derniers sont conviés à payer pour s’octroyer le nouveau passeport ordinaire biométrique.
Le document clarifie, par ailleurs, les différentes étapes ainsi que la durée nécessaire pour l’obtention du nouveau passeport.
Ainsi après la capture, précise l’arrêté, le délai d’attente pour la délivrance d’un passeport biométrique ne peut excéder de :
-4 jours francs, pour les requérants se trouvant à Kinshasa
-14 jours francs, pour les requérants se trouvant en province
-28 jours, pour les requérants se trouvant à l’extérieur, selon l’article 6 du texte.
Toutefois, la question demeure sur l’effectivité de ces dispositions légales lorsque l’on sait pertinemment que sur terrain c’est toute une autre réalité. Que ce soit au niveau des prix que sur la durée quant à la délivrance de ce passeport.
Surtout que cet arrêté ne certifie d’aucunes mesures prises par le gouvernement pour garantir l’application de ces dispositions. Et comme bon nombre des décisions prises par le gouvernement congolais, ces mesures resteront certainement qu’une expression d’intention car rien sur terrain ne changera faute de suivi et de rigueur institutionnelle.
Rappelons, qu’en septembre dernier, le gouvernement de la République, par le truchement du Vice-ministre des Affaires Étrangères, avait annoncé l’invalidation dans un délai réduit de tous les passeports semi-biométriques en cours de validité afin de passer au passeport ordinaire biométrique. Une décision qui selon le gouvernement tendait à protéger les congolais des tracasseries à l’étranger.
Une décision qui avait, d’ailleurs, provoqué un tollé général et des manifestations violemment réprimées avaient eu lieu devant le ministère des Affaires étrangères.
Chadrack Mpereng
du vole tout ça