Violences à Goma: au moins 5 morts, dont un policier

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Quatre civils au moins et un policier ont été tués lundi matin à Goma (Est de la République démocratique du Congo), alors que la société civile avait appelé à une journée ville morte pour le départ du président hors mandat Joseph Kabila.

 

Les photos du corps d’un policier, gisant au milieu de grosses pierres qui ont apparemment servi à le lapider, ainsi que celles de deux civils abattus circulaient lundi matin sur les réseaux sociaux. Selon une source à Goma, les accrochages ont commencé à 5h du matin entre les forces de l’ordre et la population de la commune de Karisimbi, où des barricades ont été élevées par des jeunes.

 

« Exiger le départ de Kabila »

 

Le groupe de la société civile Telema Ekoki avait appelé à une journée ville morte « sur toute l’étendue de la RDC » pour « exiger le départ de Kabila ». Et un Collectif d’actions de la société civile, dont fait partie Lucha, avait appelé à manifester.

Selon un habitant de Goma contacté par La Libre Afrique, « c’est dans les quartiers populaires de la commune de Karisimbi que les troubles ont éclaté parce que ce sont des quartiers défavorisés. Il n’y a pas d’eau, pas de courant et l’argent ne circule plus dans la ville de Goma. Comme chaque fin d’année, il y a des difficultés parce qu’à Kinshasa ils ont débà bouffé tout l’argent. Mais cette fois c’est pire encore. Les députés et ministres provinciaux, même ceux qui défendent Kabila, ne sont plus payés et il n’y a presque plus d’argent. C’est difficile pour tout le monde ».

 

Déçus par Nikki Haley

 

Cette révolte survient au lendemain du passage à Goma et Kinshasa de l’ambassadeur des Etats-Unis à l’Onu, Nikki Haley, qui a exigé des élections en 2018. Pour beaucoup de Congolais, c’est bien trop tard, alors que l’Accord de la Saint Sylvestre 2016 avait donné à Joseph Kabila une rallonge d’un an – soit décembre 2017 – pour organiser les élections dues en 2016. « Les gens ont cru que les Etatrs-Unis allaient aider les Congolais, comme cela avait été le cas contre Mobutu », poursuit cette source à Goma. « Ils sont déçus de devoir attendre maintenant 2018. C’est comme un bonus accordé à cet homme (Joseph Kabila), qui a ainsi plus de temps pour s’organiser alors qu’on sait qu’il ne veut pas des élections. Un an c’est trop pour les pauvres. Tout le monde en a ras-le-bol ».

 

Selon les informations de La Libre Afrique, le centre-ville de Goma était quadrillé par les forces de l’ordre depuis la nuit de dimanche à lundi, en prévision de la manifestation. La circulation y était « au ralenti » et beaucoup de magasins et bureaux n’avaient pas encore ouvert à cause des violences.

 

Marie-France Cros/ La libreAfrique

 

Article disponible sur https://afrique.lalibre.be/10354/10354/

1 Comment

  1. Il est vrai que les biens congolais aient déjà été accéptés par la majorité de la communauté internationale en collaboration avec l’homme méchant qui s’est assis sur cette première place congolaise,et qui ne continue qu’à y imposer une grande cantité de sa méchante volonté,de maintenir ce plan enfin de contunuer à torturer facultativement les congolais.IL est totallement désolant d’entendre des gens intelligents comme NIKKY H. en réflexion par oeille.TROP c’est TROP,disent les patriotes C.

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