Passeports semi-biométriques : les fausses raisons d’une confusion au sommet de l’état (Analyse)

share on:

La décision prise par le Ministère congolais des Affaires étrangères et intégration Régionale, MINAFET, d’invalider à dater du 16 octobre 2017 tous les passeports semi-biométriques afin d’uniformiser l’identification des citoyens des raisons sécuritaires ne finit d’alimenter l’actualité.

 

Pour nombre des congolais, cette décision du gouvernement d’annuler les passeports semi-biométriques tombe au mauvais moment. Le pays, tout le monde le sait, traverse la plus sombre période de son histoire. Crise socio-économique par ci, crise politique par-là, les congolais ne sont pas encore au bout de leurs peines. Ces indicateurs au rouge pouvaient bien renseigner le gouvernement avant la prise d’une telle décision aux conséquences périlleuses.

 

Ce n’est un secret pour personne. Le passeport congolais est le plus cher au monde. Considérant cet aspect des choses, la décision du gouvernement va réduire de fait la mobilité de ses concitoyens à travers le monde. Il faudra désormais débourser 300 dollars pour l’acquisition d’un nouveau passeport, sans compter certains frais qui s’imposent pour la délivrance d’un passeport en urgence.

 

La RDC se fondant sur la fiabilité de deux passeports qui circulent au même moment dans des ambassades et autres chancelleries, le gouvernement congolais est lui-même le responsable de cette faute lourde qu’il veut faire assumer aux milliers des congolais dans le monde. Ceux-ci pourtant n’entendent pas baisser les bras en réagissant de la dernière énergie pour ne pas payer ce lourd tribut.

Pourquoi ce gouvernement n’avait-il pas opté une fois pour toute pour un passeport biométrique plus sécurisé et conforme pour la fraude et autre lutte contre le terrorisme plutôt que de recourir au semi- biométrique susceptible d’être falsifié à tout moment ?

 

Comme toujours, le pays a toujours été la dernière parmi les nations à se mettre à la page et se mettre au même pied d’égalité que les autres.

 

Dans une mise au point publiée, il y a deux jours, le gouvernement avait justifié cette décision, notamment, par le fait que la circulation de deux types de passeports congolais posée un problème de fiabilité auprès des ambassades étrangères et même que certaines puissances (étrangères) auraient déjà annoncé que les détenteurs de passeports semi-biométriques congolais ne pourront plus accéder sur leurs territoires à partir de novembre 2017.

Non seulement, le gouvernement congolais et la seule à détenir cette information dont tous nous ignorons la date de divulgation, mais très vite, les congolais ont répliqué avec la capture d’écran de la réponse du Ministère français de l’Intérieur où, il est dit clairement que les passeports français non biométrique restaient valides jusqu’à leur expiration. Comment alors, se questionne la diaspora congolaise, la France qui certainement fait partie des puissances dont fait mention le communiqué du gouvernement peut-elle autoriser la circulation de ces passeports non biométriques et refuser ceux des autres pays à ses frontières, en l’occurrence ceux de la RDC ?

 

Affaire à suivre !

Stella Ungaro

1 Comment

  1. Franchement! Et tous les passeports commandés qui ne sont même pas encore délivrés qu’est ce qu’on en fait! Pfffffff vont -ils nous donner les nouveaux à la place? Oui , je r^ve!!!

Leave a Response

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.