En marge de la journée mondiale contre l’hépatite ce vendredi 28 juillet, l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS, a appelé les états à accélérer leurs efforts et à augmenter leurs investissements dans les soins indispensables pour faire de l’élimination de l’hépatite une réalité.
L’hépatite virale est un problème majeur de santé publique à l’échelle mondiale qui nécessite une implication urgente des acteurs tant publics que privés. Selon les chiffres rendus publics par l’OMS, près de 325 millions de personnes ont été dépistées d’une hépatite chronique à la fin de l’année 2015. De ces 325 millions, 257 millions vivent avec le virus de l’hépatite B (VHB) et 71 millions avec celui de l’hépatite C (VHC). De toutes ces personnes infectées, très peu ont eu accès au traitement, particulièrement les malades vivants dans les pays à revenu faible. Ainsi cette pathologie a provoqué 1,34 million de décès en 2015.
Sur l’ensemble de la planète, 28 pays représentent une charge de morbidité la plus élevée et ont une prévalence élevée totalisant 70% de la charge mondiale. Il s’agit entre autres, du Brésil, de la Chine, de l’Égypte, de l’Inde, de l’Indonésie, de la Mongolie, du Myanmar, du Nigeria, de l’Ouganda, du Pakistan, du Vietnam, de l’Afrique du Sud, du Cambodge, du Cameroun, de la Colombie, de l’Éthiopie, de la Géorgie, du Kirghizistan, du Maroc, du Népal, de l’Ouzbékistan, du Pérou, des Philippines, de la Sierra Leone, de la Tanzanie, du Thaïlande, de l’Ukraine et du Zimbabwe.
En dépit de leur taux de morbidité et des obstacles majeurs qui demeurent encore, ces pays ont mis en place des comités nationaux de haut niveau pour l’élimination de l’hépatite avec des financements spécifiques à la riposte contre cette maladie et constituent l’exemple de l’effort mondial pour l’élimination de l’hépatite.
Ainsi l’OMS, qui cette semaine a ajouté un nouveau traitement générique à sa liste des médicaments pré-qualifiés contre l’hépatite C, rendra publiques les informations sur les actions entreprises par ces 28 pays afin d’inciter une meilleure prise en charge du combat contre l’hépatite auprès des autres pays afin de mobiliser une action plus intense vers les cibles des objectifs de développement durable relatives à la santé à l’horizon 2030.
Signalons qu’en République Démocratique du Congo où même les statistiques sur cette pathologie sont difficilement trouvables, la passivité du gouvernement complète cette insouciance du pouvoir public face à cette pandémie qui tue autant que la tuberculose et le VIH.
Décidé à lutter contre l’hépatite, malgré cet abandon de l’état, l’association nationale contre les hépatites virales projette une activité d’échange avec les décideurs et les leaders communautaires ce 28 juillet 2017 afin de mettre en place une politique sur la prévention et la lutte contre les hépatites et la co-infection VIH hépatites.
Nous y reviendrons !
Arthur Bitambi
